tag:blogger.com,1999:blog-57711907584358968522024-03-13T10:22:02.818+00:00Le Chemin de BenoîtEn lisant, en écrivantBen Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.comBlogger32125tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-52193388790027730442018-09-03T13:30:00.002+01:002018-10-29T13:24:54.861+00:00Ma photo sur le chemin de Guernesey<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-wLudjJtZodk/W40pKgGbkYI/AAAAAAAADXs/v94Xebxrj-UdA8VrSWNu7nRfGOXFaJh1gCLcBGAs/s1600/Benoi%25CC%2582t%2BRIVILLON%2BLandscape.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-wLudjJtZodk/W40pKgGbkYI/AAAAAAAADXs/v94Xebxrj-UdA8VrSWNu7nRfGOXFaJh1gCLcBGAs/s640/Benoi%25CC%2582t%2BRIVILLON%2BLandscape.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Port de Guernesey Janvier 2017<br /></td></tr>
</tbody></table>
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<span id="goog_1825945312"></span><span id="goog_1825945313"></span></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-63501370153273506032018-07-16T15:10:00.000+01:002020-03-26T12:30:09.010+00:00Sur le documentaire "L'Empire de la perfection" de Julien Faraut (2018)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-XITmYPr3TSk/W0ylAdXHu1I/AAAAAAAADWo/qVYzwoOMPxkKGbWfSlqkqu5c-GYfSxVcgCLcBGAs/s1600/MAC%2BMESSIE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="484" data-original-width="858" height="360" src="https://1.bp.blogspot.com/-XITmYPr3TSk/W0ylAdXHu1I/AAAAAAAADWo/qVYzwoOMPxkKGbWfSlqkqu5c-GYfSxVcgCLcBGAs/s640/MAC%2BMESSIE.jpg" width="640" /></a></div>
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<br />
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
« Il est très rare qu’un grand champion montre ses faiblesses. Mc Enroe ne cherche jamais à montrer l’image d’un sportif indestructible ».</div>
</div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
Cette phrase du réalisateur Julien Faraut constitue un postulat esthétique intéressant de son film, à rebours de l’imagerie classique du champion qui a tout gagné, mais qui n’est hélas pas suivi à l’image. Ce n’est pas un film sur la qualité particulière du jeu de l’intrépide Américain, mais un film sur le sport filmé, et ses rapports avec un génie du sport. « L’empire de la perfection » est sorti ce mercredi et nous avons couru le voir.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-DE0pLwOs5a0/W0ymYkMJQcI/AAAAAAAADW0/T8R76TdwvF4CgAueB8c-OhoXSaa-svUYACLcBGAs/s1600/mc%2Baerien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="459" data-original-width="550" height="333" src="https://4.bp.blogspot.com/-DE0pLwOs5a0/W0ymYkMJQcI/AAAAAAAADW0/T8R76TdwvF4CgAueB8c-OhoXSaa-svUYACLcBGAs/s400/mc%2Baerien.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<br />
Pour ceux qui ne l’ont pas connu, Mc Enroe c’était une rock-star égarée sur un terrain qui aurait pris sa guitare à l’envers. Un gosse des beaux questriers de New-York, qui n’eut jamais entraîneur sur le circuit ATP. Il demandait amicalement à l'un ou l'autre joueur du fond du classement de faire quelques balles avec lui, le matin, ou avant de jouer. (J'ai le témoignage d'un ex-450ème mondial). Et en effet, qui aurait pu superviser Nijinsky ? Danseur plus qu’athlète, il pratiquait un tennis d’un autre monde où le but n’était pas d’étouffer l’autre par plus de puissance. Il y a trente ans il s’agissait encore de finesse, de toucher de balle, de placement, de ruse, de malice. Les corps des athlètes n’étaient pas ceux d’aujourd’hui. Comme Pat Cash ou Bjorn Borg, ils étaient plus fins, plus élancés.
(Voir les extraits d'une finale de Wimbledon >) Et il y a un vrai plaisir esthétique à regarder évaluer John Mc Enroe, dans les ralentis où l'on regarde uniquement le joueur et non le point.</div>
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<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/G6PW9pNevIg/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/G6PW9pNevIg?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="Apple-interchange-newline" />
John Mc Enroe. Mac. Un nom en trois majuscules qui s'énonce par une longue syllabe, deux brèves, puis une longue de nouveau : le rythme exact de la balle de tennis. <br />
<br />
Le documentaire appuie sur le portrait caractériel et oublie ce qui fit de John Mc Enroe un cas unique dans l’histoire, et accessoirement l’inventeur d’un geste sportif jamais reproduit. Son service, effectué dos au filet et dans un geste de rotation/bascule hallucinant, puisait sa force dans le maximum d’élasticité de ce geste, tout en dissimulant la direction de la balle. Au moment où il frappait la balle, Mac Enroe était déjà 1m 50 à l’intérieur du terrain, prêt à surgir au filet, et par cette trajectoire cachée, le receveur avait déjà 500 millisecondes de retard sur sa prise de décision. Combien y sont restés, cloués par contre-pied face à lui ? Il aura été, sans conteste, l'inventeur du service-volée parfait. De parfaits sévices en fait. Tous ses adversaires maudissait cette balle slicée, dont la trajectoire pouvait prendre toutes les allures. Cette photo de sport, sublime en noir-et-blanc, montre une parfaite ligne droite dans ce mouvement d'une complexité unique, partant du terrain au bas du dos jusque la balle elle-même. <br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-2cBWw4ayKCY/W9cIepOUPzI/AAAAAAAADYg/nWPvb9ql9S4BfIyhacNytK99mqGiEauvgCLcBGAs/s1600/MAC.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-2cBWw4ayKCY/W9cIepOUPzI/AAAAAAAADYg/nWPvb9ql9S4BfIyhacNytK99mqGiEauvgCLcBGAs/s400/MAC.jpg" width="300" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div style="color: #1d2129; font-size: 14px; text-align: center;">
<b>La grâce, le génie, la beauté faite sport.</b></div>
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<br /></div>
</td></tr>
</tbody></table>
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Le surnom de Mach 2 se comprenait facilement : voyez-le suivre sa balle de service au filet et volleyer dans les pieds de l'infortuné joueur de fond. Pour un peu, il l'aurait presque précédée, cette balle jaune tournoyante. Ses retours-volées, eux, avec une prise de balle ultra précoce déroutaient l’adversaire sans réplique possible. Mais cela demandait une lecture hors du commun de la trajectoire de balle arrivant à 180 km/h. John le supersonique, c'était le contraire du gros-bras, le joueur de toucher pur, tout en jeu-de-jambe. Ses balles, prises au plus près du rebond, guidées par un sens tactique ébouriffant, ne laissaient aucun répit à l'adversaire. En lieu de puissance, c’est le cerveau de Mc Enroe qui prenait tout le monde de vitesse.
</div>
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9Dr15eQKCGw/W0ym4ZqiwQI/AAAAAAAADXA/9vK7AtplKKkaE29qy2rSdjhyjuQDh0JCACEwYBhgL/s1600/Mac%2BAir.jpg.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="526" data-original-width="361" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-9Dr15eQKCGw/W0ym4ZqiwQI/AAAAAAAADXA/9vK7AtplKKkaE29qy2rSdjhyjuQDh0JCACEwYBhgL/s400/Mac%2BAir.jpg.png" width="273" /></a></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px; text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="text-align: left;"><br />Bjorn Borg lui-même, dérouté par son adversaire de toujours, avait déclaré qu'il devait être «<i>le seul joueur équipé d'un radar</i>». L'œil infaillible de John, collé aux balles qui flirtaient avec les lignes, lui valait d'interminables altercations avec des juges un peu trop myopes, malheureux souffre-douleur d'une partie où le gaucher diabolique cherchait la perfection de coups impossibles. <br /><br />Jamais on n’a vu John Mc Enroe -n°1 mondial du tennis durant 4 ans- frapper une balle. C'est notable aujourd'hui... Sa raquette n’était qu’un miroir. Les pieds faisaient tout le reste.
Réalisant tous ses coups avec une seule prise, il ne jouait pas du tout avec la raquette ou le bras. On était 30 ans avant Nadal. Non, il jouait avec ses pieds, comme un danseur, en élévation, avec une légèreté et un placement proprement diabolique, prenant toutes les balles à niveau. Et aussi, comme au ping-pong, avec sa main. Il lui donnait le léger infléchissement nécessaire aux quelques degrés décisifs d’orientation de la balle. Ce que le film ne montre hélas pas, c’est une présence au filet inconnue à l’époque, un toucher de balle de faussaire. On l'aurait vu voler dit-on, dix centimètres au dessus du terrain. Un Messie crucifié plus d’une fois.
</span><br />
<br />
Dans sa manière totalement indélicate de s'adresser à l'arbitre il y avait de l'insolence, diront les uns, le monocle sourcilleux. J'y voyais, moi, <b>de la jeunesse, du soleil, de l’émotion, jamais une volonté de tricher</b> ou de grappiller un point, toujours de rétablir la vérité. Ses colères ressemblaient à des crises (sublimes) contre une autorité raillée en public, la hiérarchie inflexible et incompétente, et bien sûr, recueillaient la bénédiction des jeunes gens que nous étions. Souvenons-nous de la pauvre Dunlop réduite à deux morceaux de bois, sur le central du sein des seins, à Wimbledon, devant la duchesse d'York. "Shocking !" avait titré la presse.</div>
</div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
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<br /></div>
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<div style="text-align: justify;">
L'arbitre lui, drapé dans son indifférence, agitait la muleta, assénait les avertissements. Allait-on voir le champion s'effondrer, perdre tout contrôle sur la partie ? Au contraire, on était assuré dès lors que les points à venir seraient des plus foudroyants. Après le coup de gueule, c'était le coup de génie. Là encore, John Mc Enroe bousculait les données du tennis qui voudraient que l'on perde la partie avec sa concentration. Et bien non, fi des amendes, fi des pénalités, des remontrances. Rien n'entamait la marche du génie dans sa quête du sublime.
Et tout cela se passait sous l'œil du père de John, omniprésent, ombre taciturne, énorme.
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-BfneN8Z9kUY/W1BwRmxwBXI/AAAAAAAADXQ/jZFJF38c91Q3nIYtGe2BFKLKOlY_5KJkACLcBGAs/s1600/BIGMC3_IMG_543x305.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="305" data-original-width="419" height="290" src="https://1.bp.blogspot.com/-BfneN8Z9kUY/W1BwRmxwBXI/AAAAAAAADXQ/jZFJF38c91Q3nIYtGe2BFKLKOlY_5KJkACLcBGAs/s400/BIGMC3_IMG_543x305.jpg" width="400" /></a></div>
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que le film omet de dire c’est justement ce qui fait de Mc Enroe un joueur unique : -<b>Personne n’a joué de cette façon avant lui et personne depuis n’a osé jouer comme lui-</b>. <b>Parce que prendre la balle tôt après le rebond est le tennis le plus difficile qui soit.</b> Epuisante, cette technique demande un œil d’aigle. À la manière d'un ma^tre d’Aïkido, John jouait de façon à utiliser la force de l’adversaire contre lui-même. Mc Enroe aura porté à son apogée le tennis de "toucher", le tennis du XX° siècle, enseveli désormais sous les coups de boutoir du tennis des Becker, Krajicek, Del Potro, Nadal. Exception, Roger Federer, l'autre génie du tennis, fait sur ce point la transition entre ces deux siècles et ces deux façons.</div>
<div style="margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Je trouve que le film de Julien Faraut ne rend pas hommage au sportif, à le montrer sans cesse en gamin criard échevelé. Ça, c’était la facilité. Car pour se hisser à la première place mondiale, il faut en suer. Et on imagine mal ce perfectionniste s’amuser au lieu de bosser, lui qui s’entraînait à dégommer une petite boîte d’allumette au service en n’importe quel endroit du terrain. Il aurait été utile peut-être à Julien Faraut de s’entourer de connaisseurs de la chose technique pour ne pas dire de contre-vérités, comme l'indique ce romantisme du joueur qui ne s’entraînerait pas. Ça, c’est faux. Le film de Faraut le montre en génie incompris et stérile, toujours en train de perdre. <br /><br />
<div style="text-align: center;">
<b>Perdre ? En 1984, Mc Enroe c'est juste 82 victoires pour 3 défaites. </b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>96,47 % de réussite, record absolu, même Federer n’a pas fait mieux.</b></div>
<br />
<br />
Et comme si ça ne suffisait pas, c'est aussi le plus grand joueur de tennis en double de tous les temps.<b> <br />Il a tout gagné en double</b> de 1976 à 1984 avec Peter Fleming puis avec son grand frère Patrick Mc Enroe. <br />On n'en parle jamais,<br />
<br /></div>
</div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-XhouL6RL0Yw/W0ymwOtS_-I/AAAAAAAADXE/9A8fXiTgDiM96iYsbv6tf0ArLhoicwD8ACEwYBhgL/s1600/MC%2BENROE%2B%2BEMPIRE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="574" data-original-width="437" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-XhouL6RL0Yw/W0ymwOtS_-I/AAAAAAAADXE/9A8fXiTgDiM96iYsbv6tf0ArLhoicwD8ACEwYBhgL/s400/MC%2BENROE%2B%2BEMPIRE.jpg" width="303" /></a></div>
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Certes le film offre des images d’une rare beauté, où le point est fait sur le joueur et non sur l’échange. Ainsi, l’on peut se rendre compte qu’au tennis le corps du joueur effectue une sorte de danse sur le tarmac, si l’on s'efforce d'arrêter de regarder la balle, comme le chien. Mais, encore une fois il pêche par manque de conseiller tennistique. Or, on reste coi devant tant de pureté technique, pourtant jamais enseignée dans les écoles de tennis.
</div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; display: inline; font-family: system-ui, -apple-system, system-ui, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px; margin-top: 6px;">
<br />Face aux tombereaux d’injures qu’il recevait à cause de ses colères légendaires, une question nous vient : <b>Qu’aurions-nous fait si on avait éliminé des rangs le jeune Mc Enroe, enfant caractériel ?</b> Parce qu'on l'aurait trouvé légèrement irrévérencieux ? Et quel enfant, à douze ans, ne l'est pas ? Messieurs les entraîneurs, transmettez autre chose que frustration et soif d'autorité. C'est dans un caractère trempé qu'on trouve le champion exceptionnel. Pas le grand champion, comme les Sampras et Federer irréprochables, mais plutôt le génie que fut John Mc Enroe, l’insurpassable, l’astéroïde aux éclats d'or.<br />
<br />
<br />
Un doc France 5 : Mc Enroe/Connors
<a data-ft="{"tn":"-U"}" data-lynx-mode="asynclazy" href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DB2MAvkpeU7g&h=AT1SZb-3WQNnZs2h-Sb0QrDJhLJJkLjadAryOmVuY8vIaC0Cn9d7jqCfTQckAYlE96DWwl7ojT9yoR45bSNy6PNgEb80SKS5EKqlKRWzo3Mq0ufrqmKlyYddyubq71Ar4EE3PB8kv9PKDwoMTfJ-SKBFz4tUgGvhbfBB81LBpE_EEA" rel="noopener nofollow" style="color: #365899; cursor: pointer; font-family: inherit; text-decoration-line: none;" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?v=B2MAvkpeU7g</a></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-11463417477199197372017-08-06T16:37:00.000+01:002017-08-30T22:37:05.150+01:00Une seconde édition pour le récit "Autrefois Outrebois"<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px;">
<span style="font-family: inherit;">Je suis très heureux de vous annoncer que dès le 14 août 2017, <span style="letter-spacing: -0.24px;"><u style="letter-spacing: -0.24px;">Autrefois Outrebois, Chronique musicale et agricole</u><span style="letter-spacing: -0.24px;"> </span>aura la chance d'être réédité. Le récit sera disponible en avant-première sur le site du nouvel éditeur. </span></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: inherit;">J'ai la chance d'être réédité. Mon ami <a class="profileLink" data-hovercard-prefer-more-content-show="1" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=100006816220943&extragetparams=%7B%22fref%22%3A%22mentions%22%7D" href="https://www.facebook.com/gerard.lepinois?fref=mentions" style="color: #365899; cursor: pointer;">Gérard Lepinois</a>, auteur de son état,</span><span style="letter-spacing: -0.24px;"> </span><span style="letter-spacing: -0.24px;">me le faisait remarquer</span><span style="font-family: inherit; letter-spacing: -0.24px;">. Et en effet, il n'est qu'à compter la masse d'ouvrages publiés, remisés au fond des rayonnages des librairies, jetés en pâture, puis passés au pilori... pour la mesurer.<br /></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="letter-spacing: -0.24px;">Autrefois Outrebois, lui, </span>retrouve les vertes pâtures...</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-0d5lHP5WSnU/WYc22xKAvII/AAAAAAAADTQ/lQxvV07cNJUJN56reuwpXEI-Firya23UQCK4BGAYYCw/s1600/Couv%2BAutrefois.jpg" imageanchor="1" style="color: #177d44;"><span style="font-family: inherit;"><img border="0" height="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-0d5lHP5WSnU/WYc22xKAvII/AAAAAAAADTQ/lQxvV07cNJUJN56reuwpXEI-Firya23UQCK4BGAYYCw/s640/Couv%2BAutrefois.jpg" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; border-radius: 5px; border: 1px solid rgb(204, 204, 204); box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.2) 0px 0px 20px; padding: 8px; position: relative;" width="640" /></span></a></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: inherit;">D'ici là, j'ai 50 exemplaires de l'heureux élu dans une édition révisée, que je réserve gracieusement aux amis qui me sont les plus chers, et aussi aux lecteurs qui m'ont fait l'amitié de m'écrire après la lecture de mon premier roman, Les Mauves, en 2016. (Envoyez-moi votre adresse postale les amis)</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="background-color: white; display: inline; margin-top: 6px;">
<span style="color: #1d2129; font-family: inherit;"><span style="letter-spacing: -0.24px;">Je dois remercier Baptiste Moussette, jeune éditeur qui est aussi devenu un ami, pour sa confiance. <br />Grâce à son travail patient et son goût pour les belles choses, <span style="letter-spacing: -0.24px;"><u>Autrefois Outrebois, Chronique musicale et agricole </u> (nouveau sous-titre) </span>est devenu un bien bel objet. </span></span><br />
<span style="color: #1d2129; font-family: inherit;"><span style="letter-spacing: -0.24px;"><br />Merci enfin à Vincent Muir, graphiste, pour ce magnifique pastel de couverture, plein du saisissement poétique d'un texte.<br /></span></span></div>
<div style="background-color: white; color: #333333;">
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="letter-spacing: -0.24px;"><span style="font-family: inherit;"><u>Benoît Rivillon</u></span></span></span></div>
</div>
<span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white; color: #333333;"></span></span><br />
<div style="background-color: white; color: #333333;">
<span style="color: #1d2129; letter-spacing: -0.24px;"><span style="font-family: inherit;">Je vous offre ici un extrait en lecture-vidéo</span></span></div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Calibri; font-size: 16px;">
<span style="color: #1d2129; font-family: "san francisco" , , , ".sfnstext-regular" , sans-serif; font-size: 14px; letter-spacing: -0.24px;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/ClSZhtjjN2U/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/ClSZhtjjN2U?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div style="background-color: white; color: #333333; font-family: Calibri; font-size: 16px;">
<span style="color: #1d2129; font-family: "san francisco" , , , ".sfnstext-regular" , sans-serif; font-size: 14px; letter-spacing: -0.24px;"><br /></span></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-81311430529734249872017-03-19T23:53:00.002+00:002020-03-26T12:32:04.341+00:00Le théâtre sait-il encore ce qu’il est ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}" id="js_r" style="text-align: justify;">
Le
théâtre sait-il encore ce qu’il est, comment il se pratique, et par qui
? Facebook est un fantastique moyen pour nous autres, auteurs, acteurs,
metteur-en-scène, de faire savoir ce qu’il faut lire ou aller voir.
Certains m’ont enjoint d’aller voir une pièce de Shakespeare à Paris
montée par un monsieur qui l’a soi-disant auto-produite. Dans les faits,
beaucoup de mécènes privés. Pourquoi la nommer, sans tirer sur une
ambulance et s’attirer les foudres des collègues comédiens qui
travaillent et n’y sont pour rien ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.francebillet.com/static/0/visuel/600/337/TIMON-D-ATHENES-JPG_3378384462935115234.jpg?1467120866000" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.francebillet.com/static/0/visuel/600/337/TIMON-D-ATHENES-JPG_3378384462935115234.jpg?1467120866000" height="252" width="320" /></a></div>
<span id="goog_1885381307"></span><span id="goog_1885381308"></span><br />
<br />
Tout était réuni : une bonne
critique, tous les chroniqueurs spécialisés sont venus et ont loué le
fait de monter un Shakespeare. Un beau théâtre au milieu des bois, dans
un cadre historique qui fait plus penser à Mnouchkine qu’à Bernard
Murat. Alors bravo à l’attaché de presse sûrement mieux payé que les
comédiens, qui a bien bossé, attaché devenu indispensable aujourd’hui
pour faire en sorte d’être vu, acheté, et tourner. Le réflexe managérial
contemporain est plus orienté vers l’attaché de presse et le poids de
ses émoluments dans le budget, plutôt que l’option dramaturgique ou les
qualités des acteurs.<br />
<br />
Le vernis donc est beau, et 15 comédiens
sur un plateau, c’est autant d’artistes tirés du chômage. Mais la
réalité, la dure réalité du spectacle, ne pardonne pas. <br />
Que
trahissent la succession de tableaux au découpage parataxique, la
démonstration d’effets techniques, la peur viscérale bien contemporaine
du silence, un code de jeu incertain et sûrement bien monolithique ? Un
manque de culture théâtrale.<br />
<br />
Sait-on encore faire la différence
entre une «mise en place» et une véritable direction d’acteur où
s’inscrit l’histoire des interprétations ? À quoi donc auront servi les
Stein, Strehler, et plus proches de nous Stratz, Seide ? Nous avions là,
dans un théâtre public de renom pourtant, un travail sur
l’interprétation digne d’un deuxième année de conservatoire, des
comédiens réduits à ne faire que ce qu’il savent faire, sans guère
envisager d’évolution dans leur parcours, les uns réduits à leur petit
rôle (une idée fascisante comme disait Seide) et les autres tenus
corsetés dans leur rôle monochromatique. Mais lorsque le rôle-titre est
tenu par un acteur qui a 30 ans de métier et s’enferre dans ces
travers-là, on ne comprend plus rien...<br />
<br />
M. Gilles Costaz, a-t-on
régressé à ce point que la médiocrité d’hier soit devenue l’excellence
d’aujourd’hui ? Personne n’a osé dire à cet acteur de renom la dualité
en miroir que possède le théâtre, où ce qui est murmuré sonne souvent
plus fort que ce qui serait braillé, que le texte est plus long quand il
est dit trop vite ? Et que la pensée d’un auteur et ses nuances
(Shakespeare !) ne peuvent guère parvenir dans le cri... D’une façon
générale, la force vocale sur un plateau ne fait pas la puissance d’un
personnage, bien au contraire. Les vociférations du clochard parlent
plus de son impuissance et non de sa colère.<br />
<br />
Les critiques
certainement abusés par le dossier présenté, ou abusés par des années de
médiocrité théâtrale, de déconstruction de tout, finissent par se
laisser déciller par un beau cyclo, une maquette de la proue d’un navire
naufragé (la métaphore est très originale…). Faut-il qu’ailleurs ce
soit si catastrophique ? <br />
<br />
Il y a vingt ans lorsque Costaz ou Tesson
disaient qu’un metteur en scène était «prometteur», il fallait courir
découvrir ce nouveau Chéreau et l’on était sûr de ne pas assister au
glacis propret d’un bon régisseur. Alors la réalité sociale de ce monde
du travail qu’est aussi le théâtre, est là : nous vivons le règne du
faiseur de dossier, du dénicheur de fonds privés et du caresseur de
mécènes.<br />
<br />
Les plus aptes à cet exercice sont les commerciaux, les
gens de dossiers, et pas les gens de théâtre. Ce théâtre-là sur scène
est déjà mort, mais attention : tant qu’il y aura des gens qui sauront
se tourner vers les mécénats privés, ils apporteront cet argent à des
structures publiques qui cèderont et subiront leur loi. Le désengagement
massif de la puissance publique auprès des créateurs fait que ce seront
ceux-là qui imposeront leur théâtre de Draguignan-1950.<br />
<br />
On
pourrait penser alors que j'ai un coup de mou... Non, ça va très bien
merci. Seulement, voilà : la semaine dernière j'ai vu une mise en scène
on ne peut plus ratée d'un magnifique texte à la Manufacture des
Abbesses ; il y a quelques années j'ai vu un Cid au Français déclamé
version rap, et c'est ce qui m'avait décidé ne plus aller au théâtre
après vingt ans passés à chercher en vain l'émerveillement que j'avais
ressenti face au Barouf à Chioggia de Strehler, à Olsniénie de Janusz
Wisnyewksi et au Woyzzeck de Benoin. Déjà 25 ans...<br />
<br />
Peter Brook
disait déjà en 1990 qu’il ne savait que répondre aux décideurs des
instances de subvention lorsqu’ils lui demandaient ce qu’il allait
faire. Il leur disait seulement que par définition au théâtre «on ne
sait pas ce qu’on va faire, car pour ça il faut d’abord travailler de
longs mois sur un plateau avec les acteurs, les décorateurs, les
éclairagistes, les costumiers.»<br />
<br />
Donc mamans, papas, qui vous
apprêtez à mettre vos enfants à l’étrier du monde du théâtre, surtout
commencez par économiser sérieusement pour lui payer les Cours Florent,
(oubliez les écoles nationales supérieures d’art dramatique) ne leur
offrez pas les notes de Louis Jouvet, les écrits de Dullin ou de Chéreau
sur la mise en scène ou les livres Peter Brook, pourquoi faire ?
Enfermez-les dans leur chambre jusqu’à ce qu’ils entrent à HEC, ils
pourront alors se projeter dans l’avenir, ce que nous, formés par la
même puissance publique, ne parvenons pas à faire, bloqués depuis plus
de vingt ans par les technos-structures et ses affidés du monde
souterrain des adorateurs des plaquettes glacées des «dossiers de
création».</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-23950512001829029012016-09-16T09:48:00.001+01:002016-09-24T00:33:33.837+01:00Chers amis d’outre-ciel<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'avez-vous lu dans la presse, des ovnis ont été repérés par deux
personnes en vacances au bord de la plage, dans mon con de paradis préféré, élu parmi les
terres de ma région d'origine, Berck-sur-Mer. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'observation a dû être
impressionnante puisqu'elle a consisté en une dizaine d'objets ronds,
volants à grande vitesse. Cette vidéo m'a donné envie d'écrire aux
passagers supposés de ces engins véloces. Elle pose des questions
politiques et philosophiques importantes pour l'avenir de l'humanité.</div>
<br />
<div class="ace-line" id="magicdomid393">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/eQ8o04tjJbU/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/eQ8o04tjJbU?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<h4>
<i><span class="color:blue"> </span></i> </h4>
<h4>
<i><span style="font-weight: normal;">Chers amis d’outre-ciel,</span></i></h4>
</div>
<div class="ace-line" id="magicdomid393">
<br />Comme autrefois l’on jetait une bouteille à la mer, l'on expédie aujourd'hui une missive vers l'espace. Je suis très ému à l'idée de développer un échange commencé sur le papier voici plusieurs décennies et enrichi aujourd'hui par la possibilité d'envoyer un message numérique.
</div>
<div class="" id="magicdomid4" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">
<br />Ma démarche aurait amusé et même inquiété voici encore trente ans. Mais aujourd’hui, alors que la Nasa comptabilise plus de deux mille exo-planètes vingt ans après la première détectée et quelques unes géo-similaires, par le fort impact d’apparitions de plus en plus nombreuses d’appareils non-conventionnels dans notre ciel, par la publication du dossier cinquantenaire de la correspondance Oummaine, tout cela a fait passer dans l’opinion publique votre existence d’hypothétique à fort probable.
<br /></span></div>
<div class="" id="magicdomid5" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Aussi faut-il se réjouir de l’imminence de votre dévoilement officiel comme annoncé par certaines éminences, pour ce qu’il signifierait d’espoir de paix et d’évolution spirituelle de prime importance. </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">Et i</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">l faudra qu’il en soit ainsi, de façon à ne pas aggraver notre situation, </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">déjà </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">périlleuse pour cinq milliards d’individus sur sept.
</span><span class="author-a-z81z8z66zz69z7hnz69ztz72zvqxz90zz71zn color:blue">J</span><span class="color:blue">e me </span><span class="author-a-z81z8z66zz69z7hnz69ztz72zvqxz90zz71zn color:blue">trouve</span><span class="color:blue"> </span><span class="author-a-z81z8z66zz69z7hnz69ztz72zvqxz90zz71zn color:blue">en effet assez</span><span class="color:blue"> impatient de voir l’horizon se dégager pour l’humanité, désespéré de la voir embourbée</span><span class="author-a-z81z8z66zz69z7hnz69ztz72zvqxz90zz71zn color:blue"> dans ses travers infantiles</span><span class="color:blue">,
malgré les récents et innombrables progrès techniques et médicaux,
hélas trop souvent corrélés aux efforts de guerre. Autant de vies
sauvées par la science pour autant de vies détruites par la même
science.</span></div>
<div class="" id="magicdomid6" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid7" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Comment envisager de futures relations, quelles sont nos attentes, quelle place pourriez-vous avoir parmi nous, comment pourriez-vous collaborer et quels seraient les types de projets susceptibles de contribuer au développement de ces futurs échanges, voilà une série de questions qui augure du meilleur, puisque nous pensons qu’elle émane d’un calendrier protocolaire dont une page vient de se tourner. Nous nous sentons, mes amis francophones et moi-même, très honorés d’être considérés comme des interlocuteurs.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid9" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">À mon sens, de futures relations ne pourraient advenir qu’une fois consenties par l’ensemble des nations. J’ai tendance à comprendre votre démarche depuis l’émergence du phénomène nucléaire comme inscrite dans une sorte «d’assistance à population en danger». Mais je n’envisage pas qu’une quelconque force étrangère entre dans nos affaires malgré nous, à moins que nous soyons dans un péril que nous ignorions. Votre entrée en jeu dans le concert de la diplomatie mondiale, et de surcroît à cause du présupposé de supériorité technique dont vous bénéficiez, concerne chaque habitant de notre planète. </span></div>
<div class="" id="magicdomid10" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid11" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">
À ce titre, </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">votre émergence</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> devrait faire l’objet d’un Referendum mondial</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> supervisé par l’Organisation des Nations Unies. </span></div>
<div class="" id="magicdomid12" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid13" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue u"><u>Qui que vous soyez</u></span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">, vous devrez disposer d’un statut d’extra-territorialité vous protégeant dans la dignité et l’intégrité de vos personnes. Devez-vous oui ou non, disposer d’un siège d’observateur ou de membre à l’ONU par un représentant humain</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue"> ou non</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">, serai</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">en</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">t des questions à trancher. Tout ceci devrait être un minimum minimorum.
<br /></span></div>
<div class="" id="magicdomid14" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Il vous reviendra avec le temps et vos arguments de disposer ensuite de droits plus ou moins larges, comme celui par exemple d’un siège au Conseil de Sécurité selon vos attributions, et de continuer ainsi à œuvrer à une démilitarisation du monde. Vous nous demandez d’élever notre art de la diplomatie au carré</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue"> ;</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> je m’en réjouis.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid15" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid16" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">La progressivité de votre présence, discrète </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">voire</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> épistolaire, est l’une des clés de l’assentiment général. Je pense que nous prévenir des risques que l’activité industrielle actuelle fait courir à toute la sphère du vivant serait un service </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">bien compris par</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> l’humanité présente et à venir. Il </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">serait judicieux</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> prioritairement de nous faire part de votre connaissance d’éco-systèmes similaires au nôtre qui auraient connu une tragique involution, ailleurs, par le passé, afin de mieux identifier les causes à éviter</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> et commencer de planifier une bifurcation de nos modes de production et de consommation d’énergie.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid17" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid18" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Quant aux types de projets susceptibles de contribuer au développement des échanges, il est bien difficile, sans une évaluation précise de ce que vous possédez comme niveau d’information, de supposer que nous aurions quelque chose à vous apprendre, ou encore des ressources à </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">vous </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">offrir en termes d’échange. Un forum </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue u"><u>unique et polyglotte</u></span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> pourrait recueillir démocratiquement les demandes et questions que chacun pourra se poser. Une version exacte d’un historique des échanges épistolaires avec la</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> société Oummaine devrait être accessible dans toutes les langues connues de la Terre.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid19" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid20" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Il s’agirait non pas d’accélérer artificiellement notre niveau d’équipement ou d’information, mais de pouvoir au moins corriger les lourdes erreurs éthiques et techniques qui ralentissent ou obèrent notre évolution et notre pérennité (ex. développement du gasoil, du plastique, </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">l'EPR,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> la bombe à neutrons</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">, etc.</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">). Voilà un type d’échange pacifique souhaitable de la part d’une société plus avisée que la nôtre. </span></div>
<div class="" id="magicdomid21" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">
</span></div>
<div class="" id="magicdomid22" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Il y a fort à parier que vous mettrez à mal certains intérêts financiers liés à la production, et que nous autres, amis des "étrangers", nous casserons le nez sur une propagande et une rétorsion de type capitaliste/protectionniste. Il faudra parer à cette éventualité que je ressens comme fortement probable et offrir une protection à ceux d’entre nous qui vous auront été les plus amicaux. Les récentes manœuvres d’intimidation et de contrainte exercées par les gouvernements sur les «lanceurs d’alertes» (Melle Manning, M. Assange, M. Snowden) m’indiquent que notre chemin pourrait être difficile. J’attire votre attention sur ce point.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid23" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid24" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Les conséquences directes et indirectes induites par la conscience de votre présence et le danger potentiel que certains ne manqueront pas d’y voir, suivront leurs cours. Vous le savez</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> et avez sûrement bien conscience de la lourde responsabilité qui incombera au premier peuple exogène qui se présentera à nous. <br /><br />Mais je suis persuadé que ce nouvel élément </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">d'ampleur </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">historique ébranlera la conscience humaine au point d’interroger </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">en particulier </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">nos orientations </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue u"><u>racistes</u></span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> et spécistes.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid25" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid26" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">R</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">endre nécessaires </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">et vitales </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">de bonnes relations avec l’Autre dans tous ses aspects serait selon moi l’un des points majeurs où vous pourriez conditionner votre collaboration.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid27" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Par exemple :</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue i"><i> l’abolition immédiate du travail des enfants, l’arrêt définitif des combats armés pour un règlement politique des conflits en cours,</i></span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> devrait être le préalable à toute forme d’aide et d’échange possibles.
<br /></span></div>
<div class="" id="magicdomid28" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Nous aurons ainsi un choix </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">déterminant</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> à faire entre l’ouverture et un progrès significatif rapide, ou la fermeture et demeurer englués pour longtemps dans nos contradictions. </span></div>
<div class="" id="magicdomid29" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid30" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Nous aurions tous à gagner à élever le niveau d’éducation général</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> et </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">en même temps </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">de parvenir à l'abaissement du seuil de débilité mentale, </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">à la réduction </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">de</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">s</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> névroses et psychoses parcourant la société. J’espère que cette évolution serait l’une des conséquences de votre collaboration ouverte. Il ne faudrait en aucun cas</span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">,</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> je dis bien </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue u"><u>en aucun cas</u></span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">, que celle-ci soit perçue comme une mésestime de nos capacités </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">humaines </span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">propres. Je redoute par dessus-tout cette conséquence d’infériorisation.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid31" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid32" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Qui que vous soyez, nous comptons sur votre intelligence et votre expérience pour peser à bon escient sur les </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">forces</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> négatives qui tendent à déshumaniser les humains dans leurs relations, dans leur travail, et aussi leur destinée.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid33" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid34" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Il </span><span class="author-a-fpss35qz122zz88zz70z07pdm6 color:blue">sera</span><span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue"> alors essentiel à nos psychologies d’être rassurés tout à fait sur la nature pacifique de vos intentions ; l’angoisse archaïque de la dévoration s’érigeant en une puissante barrière exclusive, animale et meurtrière. Que votre avènement s’accompagne d’une abolition du sens du sacré au profit d’un sens plus universel et spirituel à venir me semble essentiel.
</span></div>
<div class="" id="magicdomid35" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid36" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">Sans le conditionnement de votre aide à l’éradication de ces abcès de notre humanité, vous pourriez être tenus pour complices des oppresseurs de notre monde et perdre vite toute crédibilité. </span></div>
<div class="" id="magicdomid37" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" id="magicdomid38" style="text-align: justify;">
<span class="author-a-az73zz71zhz67zz89zqz66zz82zlyz83z4z78znk color:blue">La tâche qui vous incombe est immense et la nôtre aussi. Puissent nos réflexions vous y aider. </span></div>
<div class="ace-line" id="magicdomid388">
<br /></div>
<div class="ace-line" id="magicdomid387">
<span class="color:blue">
B.R
</span></div>
<div class="ace-line" id="magicdomid193">
<h4>
</h4>
</div>
<div class="ace-line" id="magicdomid56">
<br /></div>
<br /></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-53372630464132899092016-03-01T11:35:00.001+00:002016-03-03T21:28:57.964+00:00Les Mauves<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-size: x-large;">Les Mauves</span></span><br />
<i>«Celui qui craint le ciel choir fait le ciel chu..»</i><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><a href="http://lescahiersdelegare.fr/" target="_blank">édité à La Collection Privée du Capitaine</a><br />(Les Cahiers de l'Egaré)</span><br />
<br />
Les premières pages <span style="font-size: large;"><a href="https://drive.google.com/file/d/0BxlalRFEvdBrRkZOWmQ3eUVsTzA/view?usp=sharing" target="_blank">ici</a></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"> <b>Les Mauves, teaser HD</b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /><br /><iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/P649yx0wBeQ/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/P649yx0wBeQ?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://lescahiersdelegare.fr/" target="_blank"><br />Commander le roman (220 pages)sur le site de l'éditeur</a></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<b>Ce roman un poil déjanté est mis en image par Eric Weber, réalisé par Jean-Teddy Filippe</b></div>
<div style="text-align: center;">
Montage Didier Loiseau<br />
Montage son Thomas Lefèvre<br />
Mixage Adrien Le Blond<br />
Musique Henri Heuzé<br />
<br />
Avec Véronique Picciotto, (Benoît Rivillon, voix de l'auteur) <br />
et les mauves Michael Curet et Alexandre Aubry<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-pq_j979lF2g/VtV7reismVI/AAAAAAAACCE/5hx43O37RTs/s1600/12736564_10208827577511792_354802934_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-pq_j979lF2g/VtV7reismVI/AAAAAAAACCE/5hx43O37RTs/s320/12736564_10208827577511792_354802934_o.jpg" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://lescahiersdelegare.fr/" target="_blank"><span style="font-size: large;">Commander le roman (220 pages) sur le site de l'éditeur</span></a><br />
<br />
<br />
<br />
<br /></td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-60987437040002445632015-11-06T16:56:00.002+00:002016-03-03T21:37:05.518+00:00Henri Duparc par Ludovic Tézier<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Les plus hauts sommets cessent d'intimider le marcheur dès lors qu'il ne regarde que ses pieds. Et l'on s'imagine les petits pas qu'il aura fallu faire à Ludovic Tézier pour cheminer jusqu'ici, et commencer aujourd'hui de contempler le panorama lyrique de là où il se trouve. Est-ce là un sommet ? Peut-être bien ; au moins l'un d'eux sur la chaîne des nombreuses crêtes que compte l'art lyrique et des rares moments où la Mélodie Française est aussi bien servie.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Aussi vous parlerai-je d'une interprétation</span><span style="font-size: large;"> de six Mélodies françaises d'Henri Duparc avec orchestre, écrites pour une voix de baryton lyrique accompagnée ici, et même beaucoup mieux que ça, par l'Orchestre Philharmonique de Radio-France. Nous étions en 2014, à Paris, Salle Pleyel</span><span style="font-size: large;">.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><img border="0" src="http://www.musicologie.org/Biographies/d/duparc.jpg" height="200" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="150" /></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Henri Duparc</span></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><br /></span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ce n'est pas le nom de Henri Duparc (Paris, 1848-1933) qui vient à l'esprit pour nommer un compositeur Français, enfin pas aussi rapidement que Chabrier, Chausson ou d'Indy... Or, ses compositions sont belles et impressionnantes de perfection dans les Mélodies, qui furent terminées en 1924 et composées au siècle précédent, inspirées par la crème des poètes de cette époque : Copée, Baudelaire, de Lisle, auteurs hallucinés ou impressionnistes, qui fondaient souvent sous leur plume peinture, musique, opéra et poésie<br /><br /> </span><br />
<span style="font-size: large;">Duparc était de ces compositeurs que l'on connaît peu, qui, admirateur de Wagner comme l'était un Hugo Wolf, étaient de dangereux perfectionnistes de la cheminée : prêts à mettre au feu un opéra entier sur un coup de tête.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ce concert, dirigé par Muyng-Wun Chung, fut relayé par France-Musique qui en assura la captation, et c'est heureux car il n'en existe hélas aucun disque commercialisé.<br /><br />La situation discographique, on le voit, n'est plus ce qu'elle était dans les années 1950, où l'on n'hésitait pas à faire enregistrer l'Intégrale des Mélodies de Messiaen à un jeune soprano de vingt-et-un ans (!) encore au Conservatoire (<i>qui deviendra Michelle Command, s'il-vous-plaît, référence disparue du catalogue EMI)</i>. Aujourd'hui, il faut lever une armée de communicants pour faire savoir la qualité de tel ou tel artiste, à moins d'avoir le timbre et le physique d'une <a href="http://elinagaranca.com/" target="_blank">Elīna Garanča,</a> ou d'un <a href="http://puccini.jonaskaufmann.com/?l=de" target="_blank">Jonas Kaufmann</a>, et encore... combien de valeureux professionnels passent inaperçus ? Cette soirée fera donc partie du trésor du fonds des archives de Radio-France. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ludovic Tézier, lui, n'a pas de site web. Pas besoin, ou pas le genre de la maison. Mais ça ne l'empêche pas de faire le tour du monde avec son instrument, devenu en l'espace de vingt années de labeur acharné et dix années de <i>standing ovation</i>s <i>all around the world</i> le grand baryton-Verdi d'aujourd'hui, tel qu'il y eut naguère Ernest Blanc en France dans les années 50, et les "Grands Italiens", <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EBMLJk3ifoI" target="_blank">Piero Cappuccilli</a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=maebpxPKktY" target="_blank">Ettore Bastianini</a> en tête, ou plus près de nous, les <a href="https://youtu.be/h9wUUUM1PfY?t=20" target="_blank">Cornell Mc Neil</a> et <a href="https://youtu.be/Rq0n5MS-zw0?t=680" target="_blank">Vladimir Chernov</a>. <br /><br />Il est ici l'interprète de ces Mélodies avec orchestre, ô combien difficiles d'interprétation musicale et de réalisation vocale, mais si belles à s'y plonger qu'on en ressort à la fois plus cocardier et plus désespéré, car on sait que le volatile gaulois aime à chanter les pieds dans la merde...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Bref, entendre une telle voix dans ce répertoire si peu donné est une stupéfaction renouvelée, tant par l'intelligence et la couleur que Tézier donne au texte, que par la sidération que provoquent ses immenses envolées dramatiques, ces grands aigus qui sont l'apanage de quelques voix dans le monde, et encore, quelque fois par siècle. Vous trouvez que j'exagère ? Ecoutez un peu, pour voir.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Et dites-vous aussi que ça n'est qu'un enregistrement, diffusé en radio, et compressé. Une autre chance encore est d'entendre le chanteur à quelques mètres de soi. Il faut s'imaginer (ou mieux, courir l'entendre...) l'ampleur des harmoniques vocales à l'œuvre lorsque les chevaux sont lâchés, et lorsque la richesse qui s'en déploie se mêle à celles de l'orchestre. Elles sont comme les rosses qui menèrent Berlioz à son ultime domicile, semant tout le cortège à travers champs, hennissant sous l'orage. Il est alors tout bonnement prodigieux d'entendre l'histoire de l'opéra se façonner sous vos yeux. </span><br />
<span style="font-size: large;"> <u> </u></span><br />
<span style="font-size: large;">Car aucun enregistrement ne restituera toute la richesse d'une voix, jamais ; et ce n'est pas une écoute sur Youtube qui permet de jeter un jugement définitif sur une voix. Ce ne sont pas non plus les <i>limiteurs-compresseurs</i> utilisés au mixage ou même dès l'enregistrement, qui permettront d'en apprécier la taille ou la richesse. Ainsi au disque a-t-on l'impression d'entendre les même types vocaux chez des artistes aux caractères très différents ; de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=djW70KJHMhg" target="_blank">Frau Schwazkopf</a> à <a href="https://youtu.be/N6xrk9N0kp4?t=54" target="_blank">Frau Moser</a><span id="yui_3_16_0_1_1447679850612_2675"> toutes deux grandioses, il y avait un gap. Il est vain d'essayer de comparer, à partir d'un support comme Youtube, les tessitures d'un</span> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=v6z_a8Ivl-k" target="_blank">Alagna</a> et d'un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=UIJKg2s3kqo" target="_blank">José Luccioni</a>, <i>a fortiori</i> quand soixante années de technique sonore les séparent. Pour résumer, <u>il faut être en présence vivante</u> des artistes du spectacle vivant. </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Vous entendrez ici chez Tézier un souffle dont le chant respire entièrement, mais dont l'art consiste à ne jamais rendre visible la cuisine du chef. Il faut le voir à l'opéra, <i>(bientôt à Toulouse dans Rigoletto en novembre 2015, ou à Bastille dans Il Trovatore avant le Mac Beth de Vienne en juin 2016</i>) où il donne l'impression de ne jamais prendre d'air entre ses phrases. Et Tézier trouve dans ce répertoire francophone de rares ressources expressives, intérieurement déchirées, qui font tout le sel de cet enregistrement unique. Toujours dans son artisanat de bon aloi, la culture de sa terre, loin du clinquant des médias, l'interprète en fait la démonstration : toutes les qualités requises par cette version monumentale sont ici réunies par le chanteur, qui plie son instrument à toutes les nuances des textes poétique et musical.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Notons les phrases amples et majestueuses de La Vague et la cloche : "...<i>Pourquoi n'as-tu pas dit / S'ils ne finiraient pas / L'inutile travail et l'éternel fracas / Dont est faite la vie," (!</i>), écoutons les derniers vers de La Vie antérieure, "<i>... Le secret douloureux qui me faisait languir"</i> <i>(!),</i> puis l'ahurissant <i>crescendo</i> de Phydilé, mené sur plus de 4 minutes, avec une clarté des intentions et un caractère élégiaque jusqu'à ce <i>forte</i> étourdissant, signature des interprètes lyriques de tout premier plan. </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">J'oserai dire que Tézier, le plus italien des barytons français et le plus francophone des barytons-Verdi, perpétue soir après soir la tradition du <i>Baritono lirico-drammatico</i>. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, on peut seulement dire qu'il aborde avec une même pertinence intellectuelle et un même bonheur vocal des ouvrages qui vont de Mozart à Strauss en passant par Tchaikovsky ou bien sûr Verdi ; d'un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=F3DIkcMgCJM" target="_blank">Nathanaël</a> à un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Otr9VB-6Aac" target="_blank">Yeletski</a>, d'un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=kcMMqLOColI" target="_blank">Scarpia</a> à un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0w3xpopjedI" target="_blank">Ashton</a> en passant par un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EysN3Vwp9OA" target="_blank">Almaviva</a> ou un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=WKNYeOq6mKM" target="_blank">Rodrigue</a>. À l'occasion de cette radio-diffusion passée évidemment inaperçue, il entre de façon implacable dans l'histoire des interprétations des Duparc avec la maestria, la puissance et l'élégance qui sont désormais attachées à son identité artistique. </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Muyng-Wun Chung fait aussi profiter l'ouvrage de sa longue expérience de chef lyrique. Il faut féliciter l'orchestre, car pour mener à bien un tel programme, c'est une gageure, il faut constamment être vigilant au bon équilibre entre masse orchestrale quelquefois rugissante, et <i>piani</i> d'une voix au bord de la falaise</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">La partition est servie par un Orchestre de Radio-France somptueux qui a si bien travaillé à restituer les transitions, les atmosphères parfois étranges que Duparc a su intercaler pour enrichir, s'il le fallait, les textes de ces poètes qui font honneur à la langue française. Il faut alors écouter. C'est un voyage dont l'invitation ne se refuse pas.</span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">La Vague et la cloche, </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">mi mineur, poème de François Coppée [1871, version orchestrale vers 1913]</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/JAOFQ8Uwbvk/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/JAOFQ8Uwbvk?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Chanson triste</span><br />
<span style="font-size: large;">Mi majeur, poème de Cazalis [1868, version orchestrée 1912]</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/_ilbeS6x2VA/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/_ilbeS6x2VA?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="color: #31309c; font-size: large;"><br /></span><span style="font-size: large;">
<span style="color: #ea9999;"><span style="color: #31309c; font-size: x-small;"><span style="color: #31309c; font-size: x-small;"><span style="color: #31309c;"><span class="italique"> </span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: large;">La Vie antérieure</span><br />
<span style="font-size: large;">Mi majeur, poème de Baudelaire [1876-1884, version orchestrale 1911-1913]</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/boZKpmsPzRw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/boZKpmsPzRw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-size: large;">Testament</span><br />
<span style="font-size: large;">do mineur, poème d'A. Silvestre [1883, version orchestrale 1900-1901]</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/6qyJLMH-148/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/6qyJLMH-148?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="color: #31309c; font-size: large;"><span style="color: #31309c;"><span style="color: #31309c;"><br /></span></span></span><span style="color: #31309c; font-size: large;"><span class="italique"> </span></span><br />
<span style="font-size: large;">Phidylé,</span><br />
<span style="font-size: large;">La majeur, poème de Leconte de Lisle [1882, version orchestrale 1891-1892]</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/gDK2kw5tlmo/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/gDK2kw5tlmo?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">L’Invitation au voyage</span><br />
<span style="font-size: large;">do mineur, poème de Baudelaire [1870, version orchestrée 1892-1895]</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/UFxqOpU2-KA/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/UFxqOpU2-KA?feature=player_embedded" width="320"></iframe></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><i>À écouter de préférence avec un casque musical</i></span></div>
<span style="font-size: large;"><span style="color: #f6b26b;"><span style="color: #e06666;"><span style="color: #e06666;"><span style="color: #783f04;"><br /></span></span></span></span></span>
<br />
<span style="color: #f9cb9c; font-size: large;"><br /></span><span style="font-size: large;">Pour compléter, une trouvaille : Mélodies et airs d'opéras français, concert de Saint-Etienne, 2007</span><br />
<span style="font-size: large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=w-235qYeu6I">https://www.youtube.com/watch?v=w-235qYeu6I</a></span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="color: #f6b26b; font-size: large;"><span style="color: #e06666;"><span style="color: #e06666;"><br /></span>
<i><span style="color: black;"><span style="color: #e06666;"><br /></span>
</span></i></span></span><span style="color: #783f04; font-size: large;"><i><span style="color: black;"><span style="color: #e06666;"><span style="color: #e06666;"><span style="color: #783f04;">Merci<br />http://www.musicologie.org/Biographies/d/duparc_henri.htm </span></span></span></span></i> </span></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-58782615058220185972015-09-22T10:19:00.000+01:002015-09-22T10:19:59.460+01:00Shakespeare et Cervantès, cadavres exquis<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br /><br />En ces temps où les forces obscures combattent la lumière avec vigueur, 44 auteurs (français, espagnols, mexicains, cubains, canadiens, néo-zélandais) ont écrit un recueil de textes pour les 399 ans de la mort de Shakespeare et Cervantès.<br />
<br />
Vous pourrez y trouver ma contribution : Le Dit de l'âne, pages 422-428<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="théâtre,oppert,culture,livres,shakespeare,cervantes,littérature" height="275" id="media-860348" src="http://benjamin-oppert.blogspirit.com/media/02/02/3726989593.jpg" style="margin: 0.2em auto 0.7em;" title="" width="400" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Editions Les Cahiers de l'Egaré</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<strong><span style="color: blue; font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: x-small;"> </span></strong></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-76227875130861738942014-12-13T17:08:00.002+00:002015-05-31T11:11:50.451+01:00Histoire... d'un monde qui ne parvient pas à émerger<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Giorgio Strehler le disait, lorsque certains soirs la magie n’opère pas, mieux vaut arrêter la représentation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-p0VCtqqwZL4/VIxv2cWcD2I/AAAAAAAABl8/SApJHwXPeI8/s1600/history.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="152" src="http://4.bp.blogspot.com/-p0VCtqqwZL4/VIxv2cWcD2I/AAAAAAAABl8/SApJHwXPeI8/s1600/history.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Bien malin qui pourrait dire ce que serait cette magie. On pourrait appeler ça une qualité de partage entre spectateurs et artistes, unis par un même lieu en un même temps. Difficile de définir. Mais pas difficile en revanche de reconnaître quand ce petit supplément n’est pas là. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Hier soir, on est allé au cirque par un temps à remplir des piscines. Chez Arlette Grüss*, j’ai assisté à une représentation où à peu près tout manquait, sauf la batterie de lumières, de sonorisation, et le chauffage, merci. Ah, çà ! on était bien assis, mais on aurait préféré être moins confort et que les artistes aient l’air mieux payé. Dans l'art du clown, il doit réussir son numéro de jonglage en le ratant, sans s’en
rendre compte, puis rater son entrée en ayant l'air de la rater vraiment, et rater encore sa sortie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il manquait à ce spectacle appelé «<i>History</i>»… non seulement quelques détails techniques d’une régie trop compliquée et pas toujours bien réglée, mais surtout il y manquait <b>un vrai sourire, une joie.</b> C’était le cirque de Moscou de 1991, les lumières en plus, une humeur de fin du monde. On pourrait presque ne pas leur en faire de reproche. Car c'est bien d'insouciance que nous manquons, en cet hiver, en cette année, en ce pays, en ce début de XXI° siècle ! D'insouciance, de légèreté, de poésie.<br />
<br />
Outre qu'on puisse se demander s’il est vraiment amusant de voir des vaches s’agenouiller devant un dompteur tout-puissant, j’aurais préféré ne pas voir d’animaux plutôt qu’assister à cette triste galerie des curiosités obèses et dépigmentées. <b>Les éléphants et les tigres, à ce titre, font peine à voir.</b> C’est même la première fois que je ressens tant de peine pour les animaux, ou plutôt que je ressens leur peine. Même l’âge des éléphants à la peau usée a fait surgir en moi cette question : <i>où les animaux de cirque vont-ils finir leur vie ?</i> Comment sont-ils récompensés, après une vie de travail, d’une nature animale bafouée, domptée, artificialisée, ne leur offre-t-on pas une liberté, au moins une condition de repos et d’espace, perdus qu'ils sont pour la vie sauvage ? Comme ils nous représentent bien, et mieux que des comédiens qui auraient eux le choix de jeter l’éponge. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Que dit le droit pour la détention d'animaux sauvages ? «<i>Les cages intérieures abritant des tigres doivent mesurer un minimum de 7 m2 par animal</i>»... Les cirques sont très réglementés. Mais sept mètres carré pour un tigre, bigre ! Comment s’étonner qu’ils soient obèses ? Une surface qui fait penser aux studios cages-à-lapin que certains propriétaires parisiens "offrent" contre un loyer. La France, pays de grande tradition circassienne qui compte une centaine de troupes itinérantes, va-t-elle légiférer en un sens plus favorable à la nature de ces animaux ? Voire les interdire ? L'Espagne a bien interdit la tauromachie...**<br />
<br />
Bien sûr, il n’est pas question d’ouvrir ici un mauvais procès au gens du cirque Arlette Grüss qui, on l’espère, traitent bien leurs animaux. Mais la question reste ouverte : comment un animal, né en captivité, même «bien traité» peut-il être heureux en cage, sans savane à brouter, sans possibilité de fuite, sans porter son regard au loin, sans flairer d'autre proie que les pots d’échappements de diesel sur les belles routes de France ? Comment ? Pour eux, la Strada, c’est le périph’... <br />
Et quand ils arrivent devant nous vos animaux, merveilleux gens du cirque et poètes de la piste, je suis au regret de dire qu'ils dégagent une tristesse <b>qui se voit. </b><br />
<br />
De toute façon, rien n’est à reprocher aux Grüss, qu’il faut continuer à soutenir en allant s’asseoir sur leurs gradins. Là s’y assied tout ce qui fait notre peuple. On est définitivement plus entre nous au cirque qu'à l’opéra, où la moyenne d’âge, la condition sociale et même la couleur de peau sont plus homogènes, quoiqu’en disent les promoteurs de l’art lyrique. Non, rien à dire, tous les artistes font du mieux qu’ils peuvent -même si hier tous ont raté leur numéro sauf les Chinois- et je suis sûr que le Monsieur Loyal, à mi-chemin entre un Roch Voisine et un prince de Disney pourrait mieux faire à ne pas grossir la voix à tout propos. Non, ces braves artistes acrobates et voltigeurs sont peut-être pris dans l’emballage d’une velléité de mise en scène, d’une histoire où l’enfant se souviendrait de ses premiers émois devant son clown de peluche... sauf que tout cela a l’air plaqué. Il manque sûrement à cette « <i>History</i>» une vraie mise en scène, un thème de l’enfance décliné, que sais-je un clown culbuto, et non ces costumes kitschissimes et ce rayon laser qui ont plus à voir avec les discothèques des années 80 que l’Enfance affichée. De ce point de vue, l’affiche du spectacle, tout l'emballage, est une arnaque. La chanson d’accueil entend dépoussiérer «<i> le cirque d’hier</i> » ; hélas, tout y ramène, et à grande vitesse.</div>
<br />
<br />
* (Ne pas confondre avec le cirque Alexis Grüss)<br />
<br />
**En savoir plus :
<a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/09/les-animaux-sauvages-bientot-chasses-des-chapiteaux_4344888_3244.html#eZaRDSzmjGBvwxf5.99" target="_blank">http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/09/les-animaux-sauvages-bientot-chasses-des-chapiteaux_4344888_3244.html#eZaRDSzmjGBvwxf5.99 </a><br />
<br />
Le site du cirque Arlette Grüss, voir les onglets sur leur histoire, intéressante : <br />
<a href="http://www.cirque-gruss.com/">http://www.cirque-gruss.com/</a></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-65567617130681337302014-10-06T22:32:00.004+01:002014-11-28T00:26:23.213+00:00La douleur de se savoir Homme<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/79HwVZkoMbw?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=79HwVZkoMbw" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?v=79HwVZkoMbw</a><br />
La douleur de se savoir Homme<br />
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<br />
Cela semble avoir le pas<br />
D'une marche en avant<br />
Du progrès<br />
<br />
La Terre que nous avons contemplée<br />
Pour la première fois depuis le ciel<br />
D'une machine<br />
Nous porte<br />
Comme des enfants<br />
Nous avons besoin d'elle<br />
Pour grandir, aimer, rêver<br />
<br />
Drôles d'enfants du ciel et de la Terre<br />
Nous tuons nos frères<br />
pour nous en nourrir<br />
<br />
Et bien souvent nous la salissons <br />
Cette Mère nourricière<br />
Souillons son eau<br />
Souillons ses champs<br />
Avec le prolongement de nos mains <br />
Nos machines Pour aller vite Pour aller loin<br />
<br />
Elles dévorent son sein<br />
Et la submergent<br />
En la dévorant on s'asphyxie<br />
<br />
Cela ressemble à une marche en avant<br />
Un progrès<br />
<br />
Toutes les mères aiment leur petit<br />
Mais il n'y a pas de lait pour tous<br />
Les uns enfants devenus grands<br />
Dirigeront les autres<br />
Par la peur, par l'effroi,<br />
Tout moyen<br />
Par la mort<br />
<br />
L'insulte à l'intelligence <br />
Œuvre chaque jour<br />
<br />
La pluie noire des bombes<br />
Tombe<br />
Sur les orphelins <br />
<br />
L'Homme <br />
On le voit tomber<br />
Chute <br />
Le long des tours qu'il a érigées<br />
<br />
Puis il reconstruit courageux<br />
Ce que ses frères ont détruit<br />
<br />
Les blessés n'ont pas d'âge<br />
Pas de nationalité<br />
<br />
Ils implorent du regard<br />
Les bien-portants<br />
Et les supplient d'être libres<br />
Tel ce petit singe qui lève les yeux <br />
Interroge des étoiles qu'il voit scintiller....<br />
et n'y comprend rien</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-86668618046651553562014-09-09T11:52:00.001+01:002016-04-08T12:00:06.497+01:00Un générique quasiment historique<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
"Amicalement Vôtre" a le plus grand générique de tous les temps. Revoir.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/AOdBXs3n1lc?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="color: #e06666;">(ici dans plusieurs versions !)</span></i></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Son budget en fit la série la plus dotée, et peut-être la plus rentable : 24 épisodes tournés en 11 mois, de 1970 à 1971. L'unique cas dans l'histoire de la télévision d'une série qui a droit à un traitement de générique de cinéma. Et c'est bien foutu. Il y a là un parallélisme phénoménal entre le portrait des personnages et le parcours réel des deux acteurs. <br />
<br />
Sans connaître encore les personnages, on sait déjà qu'il s'agit d'un choc, d'un coup de foudre entre ces deux couleurs, rouge et bleu (qui sont aussi les couleurs communes des drapeaux anglais et américain), figurant l'improbable rencontre entre ces deux gosses aux passés très différents. Deux passeports, deux carnets de famille dès les premières images, qui mettent l'accent sur leurs origines : l'amerloque à gauche, l'angliche à droite comme sur le planisphère.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les images d'archives nous montrent un milieu du XX° siècle tourné vers la finance et le pétrole, les jeux, les femmes. Un Daniel Wilde, turbulent gamin d'une cité ouvrière de la Manufacturing Belt ayant servi dans les Marines, à la réussite fulgurante campe sa biographie en quelques images. <br />
Le dipôle jeux et investissements / chance et rationalité, reflète assez bien la mythologie outre-atlantique du rêve américain, où la possibilité d'élévation sociale était donnée à tout immigré qui, pour ne pas manier l'académisme de Shakespeare avait la chance de savoir manier les chiffres (mythe typique du XXème siècle aux USA ; en Europe, ça n'a carrément jamais existé).<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est aussi la rencontre de deux sportifs, là aussi culte nord-américain, de deux mâles dominants ; mais aussi choc de deux cultures, l'une juive européenne, l'autre britannique très aristocrate. "Daniel Wilde" a une consonance clairement ashkénaze ; or, Tony Curtis était lui-même né sous le nom de Bernard Schwartz, d'une famille hongroise immigrée dans le Bronx. "Brett" sonne très Britannique et Sinclair presque français... à cet égard, on peut y voir un écho de l'histoire télévisuelle New-Yorkaise (ABC).<br />
<br />
Cette série s'adressait aux p'tits mecs. Rien qu'avez le générique on savait de quoi ça retournait : De ce que tout petit garçon est censé rêver devenir. Un bel homme à l'abri du besoin, prodiguant même quelques largesses, jouissant des bords de mer et des jolies filles au volant d'un bolide. Voilà...<br />
<br />
Danny Wilde, c'est le type du personnage classique du Valet, malin et un
brin chanceux dans sa version post-révolutionnaire, valet actionnaire. Brett Sinclair, le type du Maître. Elevé sur les bords de la Tamise,
étudiant à Oxford, sportif lui aussi, ayant servi dans la garde royale, qui aura fait sa fortune dans le milieu des courses et de la formule 1, milieux tous deux exclusivement aristocrate ou grand-bourgeois à cette
époque. Ce sera de toute évidence le M. Loyal de l'affaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est dans la tradition comique la rencontre d'un arlequin et son maître, dans celle du cirque, d'un Auguste (Danny Wilde) et d'un clown blanc (Brett Sinclair). L'histoire personnelle des acteurs se superpose à celle des personnages de la fiction. Le casting à cet égard est parfait, qui réussit le coup-de-maître de réunir à la télévision l'inénarrable Joséphine de "Certains l'aiment chaud" (Some like it hot !) et "Le Saint" qui deviendra James Bond !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ces images d'un épisode non existant, qui précèderait la série, sont un magnifique détournement d'archives qui donne à voir en résumé ce qui manque souvent aux héros de nos séries d'aujourd'hui, une épaisseur historique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Il annonce également le contenu réel de la série, à savoir qu'ils vont opérer dans un milieu qu'ils connaissent bien, l'entre-soi des yachts, des casinos des côtes française, monégasque et italienne.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Outre la beauté de cette séquence, le rythme du montage et sa concision, à elle seule chef d'œuvre graphique, j'ai toujours été soufflé par ce tour de force de narration ramassée, selon moi plus grand générique de tous les temps. <br />
<br />
Ce qu'on ne remarque pas tout de suite, c'est que les deux colonnes, rouge à gauche, bleu à droite, se réunissent pour laisser place à l'image de format cinématographique <u><i>à l'exact point milieu</i></u> du générique : 37 ème seconde pour 1' 08 ! On atteint au sublime.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il serait juste de rendre hommage au compositeur John Barry, sans qui le générique de ne serait peut-être pas ce qu'il est, tant les images et la musique fonctionnent de l'une à l'autre, alors que la mélodie démarre sur un mode étonnamment nostalgique, donnée par une sorte de piano honky-tonk évoquant plus l'atmosphère crépusculaire d'un cabaret enfumé que la geste des casinos sur la Riviera.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Hommage aussi aux voix françaises qui ont été magnifiquement choisies et dirigées aussi, on n'en parle jamais, et ce serait pourtant justice. Voyez un épisode en V.O ; la voix de Michel Roux qui opère une alchimie rare avec le jeu de Tony Curtis semble manquer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà ce que je pouvais dire d'un générique des années 70, qui résonne encore encore chez chacun de nous, qui nous blottissions l'un contre l'autre pour regarder la télé, où nous revenions des hangars de paille la sueur au front et la soif au cœur, après avoir donné notre version champêtre des Mystères de l'Ouest, mais ça c'était entre quatorze et quinze heures... Il nous restait une bonne heure avant Amicalement Vôtre.<br />
<br />
Bonus : une séquence du premier épisode où le générique est repris (notez l'avion qui décolle au moment où les deux pilotes partent sur les chapeaux de roue !)<br />
<br />
<a href="https://www.facebook.com/377233752350846/videos/927967593944123/">https://www.facebook.com/377233752350846/videos/927967593944123/</a></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-63334163867698850632014-05-06T23:05:00.000+01:002014-05-08T14:50:29.155+01:00Lectures foisonnantes : 4 lectures à Paris de Rivillon, Doublet, Diderot, Grosse<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Chers amis, </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Je vous invite à des lectures publiques <u>et gratuites</u> où j'officierai :</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<u>Il y en a 4 qui se suivent</u>, vous avez donc le choix, alors suivez bien !</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47; font-size: large;"><b>Autrefois Outrebois </b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;">de Benoît Rivillon </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;">par mes soins</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;"><b><span style="font-size: large;">le Vendredi 23 mai à 19 h 30</span></b> </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b style="color: #741b47;"><br /></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b style="color: #741b47;">Librairie Libre Ere </b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;">111, bd Ménilmontant, </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;">75011 <span itemprop="addressLocality">PARIS</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;"><span itemprop="addressLocality">Métros : Père-Lachaise </span></span><span style="color: #741b47;"><span itemprop="addressLocality"><span style="color: #741b47;"><span itemprop="addressLocality">(2) </span></span>ou Rue St-Maur (3)</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #741b47;">(</span><span style="color: #38761d;"><span style="color: #741b47;"> Entrée libre </span>- </span><span style="color: #741b47;">Réservations 06 60 84 87 56) </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-QsDtN8w8cSU/UPwi1vRFw1I/AAAAAAAABB0/FM9QY3RZ70I/s1600/AO+1+couv.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-QsDtN8w8cSU/UPwi1vRFw1I/AAAAAAAABB0/FM9QY3RZ70I/s1600/AO+1+couv.jpg" height="320" width="220" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #990000;"><span style="color: black;">Puis 2 jours plus tard :</span></span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;">Tourmente à Cuba </span></b></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
de Jean-Claude Grosse </div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<b>avec </b><span class="yiv2736763369Apple-style-span" id="yui_3_13_0_1_1399410715476_5769" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: black; font-family: 'Helvetica Neue', 'Segoe UI', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"></span></div>
<div style="text-align: center;">
Marina Boudra</div>
<div style="text-align: center;">
Moni Grego</div>
<div style="text-align: center;">
Marc-Michel Georges</div>
<div style="text-align: center;">
Elie Pressmann et Benoît Rivillon</div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><span class="yiv2736763369Apple-style-span" style="background-color: white; font-family: 'Helvetica Neue', 'Segoe UI', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; text-align: start;"></span><b>Dimanche 25 mai </b></span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;">à 18 h 00</span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">Théâtre de l'Ellipse</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">43A, rue Servan</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">Paris XI ème</span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<b><b>(4 invitations- Réservations</b></b> <b>06 24 60 19 18<b>)</b> </b> </div>
<div class="" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-7FlwkX7S2IU/U2lI32LNn3I/AAAAAAAABiM/A7kh-nQjrCc/s1600/Cuba.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-7FlwkX7S2IU/U2lI32LNn3I/AAAAAAAABiM/A7kh-nQjrCc/s1600/Cuba.jpg" height="320" width="188" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #990000;"><span style="color: black;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #990000;"><span style="color: black;"> le lendemain </span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #990000;"><span style="color: black;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><span style="color: #0b5394;"><b>L'émergence d'une île</b></span> </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">1er texte de Lucie Doublet</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b style="color: #0b5394;"><span style="font-size: large;">Lundi 26 mai </span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b style="color: #0b5394;"><span style="font-size: large;">à 19 h 00</span></b><span style="color: #0b5394;"><b></b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">Théâtre de l'Ellipse</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">43A, rue Servan</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">Paris XI ème</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;"><span itemprop="addressLocality">Métro Rue St-Maur (3)</span> </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #0b5394;">(</span><span style="color: #0b5394;"><span style="color: #38761d;"><span style="color: #134f5c;"> Entrée libre</span> - </span>Réservations <b>06 60 84 87 56</b>) </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-xar5k7VivW0/U2f_QJOzNFI/AAAAAAAABh4/JjTg-_MaR3g/s1600/Lucie.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-xar5k7VivW0/U2f_QJOzNFI/AAAAAAAABh4/JjTg-_MaR3g/s1600/Lucie.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;"><span style="color: black;">Puis : </span> </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;"><b>La 4ème lecture</b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;"><span style="font-size: large;"><b><a href="http://www.eatheatre.fr/Agenda/diderot-pour-tout-savoir.html" target="_blank">Diderot</a></b>, pour tout savoir</span><b></b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d; font-size: large;"><b>Mardi 27 mai</b><br /><b>
à 19 h 00</b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;">avec les Ecrivains Associés du Théâtre</span></div>
<div class="separator" style="clear: both;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #38761d;">Frédéric Andrau, Estelle Bonnier-Bel Hadj et Benoît Rivillon</span></div>
<div style="text-align: center;">
<b style="color: #38761d;"><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b style="color: #38761d;">Le Grand Parquet</b></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;">Les Jardins d'Éole<br />
35 Rue d'Aubervilliers, 75018 Paris<br />
(métros Stalingrad, Riquet, Marx Dormoy)</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #38761d;"> (Entrée libre<b> </b>réservations </span><b style="color: #38761d;">01 44 06 62 7</b><b style="color: #38761d;">7</b><span style="color: #38761d;">)</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-hMIGscI42fs/U2f2y4fPadI/AAAAAAAABho/E45JqqMvXKw/s1600/Diderot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-hMIGscI42fs/U2f2y4fPadI/AAAAAAAABho/E45JqqMvXKw/s1600/Diderot.jpg" height="320" width="209" /></a><br />
<div style="text-align: center;">
Cet événement est sur facebook</div>
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<a href="https://www.facebook.com/events/598340220260120/?ref=22"><span class="skimlinks-unlinked">https://www.facebook.com/events/598340220260120/?ref=22</span></a></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
</div>
<!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2F4.bp.blogspot.com%2F-hMIGscI42fs%2FU2f2y4fPadI%2FAAAAAAAABho%2FE45JqqMvXKw%2Fs1600%2FDiderot.jpg&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://4.bp.blogspot.com/-hMIGscI42fs/U2f2y4fPadI/AAAAAAAABho/E45JqqMvXKw/s1600/Diderot.jpg" -->Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-50506619492513701792014-04-09T00:16:00.000+01:002015-11-09T23:39:51.686+00:00Souvenir d'un Don Carlo (concours littéraire de l'Opéra de Paris)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;">Je publie ma participation au concours littéraire de l'Opéra de Paris.</span></span><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;"> Voici mon hommage aux acteurs lyriques, à la grandeur tragique de leurs personnages, à la mise-en-scène d'opéra et à ses lumières souvent fabuleuses. <br />Il est dédié à une scène que j'ai eu la chance de voir répétée puis chantée des dizaines de fois, devant moi, à quelques centimètres de moi. Etaient réunis cet homme que je trouve admirable, le baryton Ludovic Tézier et le ténor italien le sympathique Stefano Secco. </span></span></i></div>
<br /><br /><div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;">Où scintillent les Hommes<br /><i>(réminiscence d'un Don Carlo)</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><i> </i></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span><div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Une onde, un flot sonore, comme une mer qui vient mourir sur les flancs de la prison. Un rideau s’ouvre sur le suintement des murs. Les violoncelles le disent qui transpirent eux aussi. Ce monde sans liberté est souterrain où les complots s’ourdissent. Une clarinette se rappelle à l’espoir de Carlo enchaîné. Nulle colombe, rien au soupirail. Un bleu nocturne le dispute à l’obscurité du drame. Qui donc allait advenir ? Verdi nous suggère qu’une dernière porte s’ouvre sur la nuit. </span><br /><br /><br /><span style="font-size: large;">Devant l’huis sombre, colossal de douceur et de paix, le Marquis de Posa s’avance le long d’une raie de lumière et découvre son ami. Une dépouille. Un lambeau d’homme placé aux fers. Quel effroi. Que t’ont-ils fait ? La voix de l’ombre porte sa lumière de baryton. Le messager de la Flandre tend le bras. Il se prépare à ces déchirements dont on ne revient pas. Seules les cordes font vibrer l’air chaud. Le ténor a des inflexions douloureuses qui nous suspendent à son chant, à la fois larmes du présent et sourire des années passées ensemble. Cette ligne de crête fragile, la justesse d’un orchestre donné piano et la rondeur cristalline des deux voix, me laissent dans une sidération que je ne crus jamais éprouver.</span><br /><span style="font-size: large;"> </span><br /><span style="font-size: large;">Je me retourne un instant ; et alors que je me croyais seul au monde, créateur de cette scène, rêveur privilégié de cette histoire, pas un spectateur ne manque à l’appel : la salle de la Bastille se soulève d’une même poitrine. Nous sommes sublimés par le chant de liberté et de fraternité de Carlo et de Rodrigo, de Stefano Secco et Ludovic Tézier. Ils vivent sous nos yeux ce que vivent deux amis que la mort ou le devoir séparent un jour. Nous étions avec eux. Nous sommes eux.</span><br /><br /><span style="font-size: large;">À partir de ce moment, Ludovic qui chante Posa tient son ami Stefano qui chante Carlo par un long souffle qui jamais ne semble finir. «Il convient ici de nous dire…». Mais Posa ne trouve pas les mots, ou n’ose les prononcer. Son hésitation résonne comme un balbutiement d’éternité. Il ouvre par ce silence un dialogue, entre le chant de l’homme et le silence de dieu. Les cordes alors accompagnent ces paroles qui n’adviennent pas ; de celles qui contiennent l’amour de l’un pour l’autre. Il convient ici de se dire adieu. C’est dit. </span><br /><br /><span style="font-size: large;">Posa pose alors pas-à-pas, jusqu’à nous, chaque syllabe dans la lumière du couloir, en ce jour suprême. Ses harmoniques nous enveloppent. Comme seul il est possible à l’opéra, une bulle se forme autour de lui. Et c’est à ce moment-là du serment de Posa qu’un éclat nous replonge : un arquebusier caché. Plus jamais ils ne se reverront. </span><br /><br /><span style="font-size: large;"> C’est le mot de l’Opéra, ça : Jamais. Giammài. Le tireur habile que Verdi a placé là prive Rodrigue de ses projets de paix, et Carlo de son meilleur ami. Carlo engeôlé le cajole encore, lui tient la tête, la lui caresse. Peut-être. </span><br /><br /><span style="font-size: large;"> La terre se dérobe sous nos pieds. Ma voisine laisse tomber son programme. L’opéra se grave dans le cœur à faire entendre le souffle de chaque être. Angélique, abominable, vainqueur. Blessé, désespéré, amoureux… </span><br /><br /><span style="font-size: large;">Le Marquis de Posa redevenu Rodrigo, un temps si altier, redevenu à temps pauvre humain, accuse un effort haletant. Plus tout à fait vivant, pas encore éteint. La plus haute vibration de sa voix envahit soudain la salle : il faut sauver la Flandre. Le baryton se redresse, tremblant, halluciné, cherche le regard de son ami. Un «Ah !» abrupt, tranché dans son envol, ouvre sur le néant : douleur adamantine de qui perd la vie, il nous laisse au bord du précipice. «Ah !». <br /><br />Sa grande résonance dans le vide me parvient encore aujourd’hui. La paix du sépulcre a vaincu, nous sommes orphelins, viva Verdi.</span></div>
<br /><br /><br /><br /><span style="font-size: small;"> <i><span style="font-family: inherit;">2011, à Paris-Bastille.</span></i></span><br />
<br />
<i>Merci à mon ami Benito Pelegrín : c'est bien un arquebusier qui tire sur Rodrigo et non le "spadassin" qui a concouru, lequel n'aurait pas le bras assez long... car c'est ainsi que Verdi a annoté sa partition. </i></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-14260753866600712742014-01-30T02:43:00.000+00:002014-03-06T22:31:12.560+00:00Le défi de L'Amour d'écrire en public. (27 janvier 2014)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: large; text-align: justify;">Ma première participation à la soirée publique d'écriture s'est déroulée ce lundi 27 janvier 2014. Il y avait du beau monde, en tout anonymat, comme sur un nuage. Il est des instants de la vie qui sont comme ça. Fluides. Ouf... heureusement qu'il y en a.</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: left;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-FKB8HoWGFqM/Uum6Oxrfy_I/AAAAAAAABaU/2KQxmYESKBs/s1600/1272023_10203188828500416_506242910_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-FKB8HoWGFqM/Uum6Oxrfy_I/AAAAAAAABaU/2KQxmYESKBs/s1600/1272023_10203188828500416_506242910_o.jpg" height="200" width="181" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><span style="background-color: white; text-align: start;">"...un événement vraiment spectaculaire, <br />émouvant, frissonnant.." </span><em id="yui_3_13_0_ym1_1_1391049554947_3327" style="background-color: white; text-align: start;"><span id="yui_3_13_0_ym1_1_1391049554947_3326" style="font-weight: 700;">Matéi Visniec</span></em></span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">La soirée parisienne L'Amour d'écrire en direct de Marc-Michel Georges en était à sa quarantième-et-unième édition. Nous avons eu l'honneur d'être observés par l'écrivain Matèi Visniec. J'ai rencontré des gens charmants et émus, parmi d'autres émouvants, comme Eric Dominique Mabille spectateur ému rencontré ce soir, ou encore Triboulet, vous savez, le poète punk...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: justify;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-WDOLvNNanNo/Uum4Lh2UfnI/AAAAAAAABaM/Y82hu5pijtI/s1600/2014-01-27+20.51.09.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-WDOLvNNanNo/Uum4Lh2UfnI/AAAAAAAABaM/Y82hu5pijtI/s1600/2014-01-27+20.51.09.jpg" height="200" width="133" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">Marc-Michel Georges dit MMG</span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'ai eu envie de consigner mes textes à leur état brut, tels qu'ils sont sortis ce soir-là. Je vous préviens, c'est une totale improvisation où il vaut mieux ranger son ego au placard...</span></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Alors les voici, sans correction aucune, ces petites fantaisies spontanées, d'inspiration quasi-automatique. Ils sont plus à dire qu'à lire, puisque l'exercice consiste à dire le texte encore chaud du four. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Le premier est issu de cinq mots donnés par le public. </span></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><i><span style="color: #0b5394;">Allô. Tablette. Philarmonique. </span></i><i><span style="color: #0b5394;">Honte. </span></i><i><span style="color: #0b5394;">Traduction</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">I.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><i><span style="color: #0b5394; font-size: large;">Depuis quelques mesures enfin cet orchestre résonnait. Ces accords comme l'aboutissement de tout notre monde. La crème de ce que compte Paris, contributeurs contrits, mécènes à bout de souffle, huiles ; mais qu'est-ce qu'un Ministère sinon une variété d'huiles ? La crème apparaissait sous ses plus beaux atours ; la bâtisse tenait debout, vibrait en syntonie, et pendant ce temps, le petit Parisien à ses abords lançait un caillou devant lui. </span></i><i><span style="color: #0b5394; font-size: large;">-Beethov en avait les larmes aux yeux-</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Affairés, MM. les ambassadeurs sourdingues, et Mmes les gourgandines de haute-volée, plus épris d'architecture que de muse sonore étaient restés au buffet froid. Tout honte bue.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Mêmes les journalistes, penchés sur leurs tablettes, ignoraient les sublimes dialogues entre violons et clarinettes. Cette "Philarmonie" qui avait couté tant de sueur, tant de labeur, avait pour elle la traduction architecturale des œuvres qu'elle allait enfanter. 350M€ ! Allô ?</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Le Titanic au dehors prenait eau de toute part, et comme toujours en pareil cas, les musiciens continuent de jouer !</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">-------------</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Le second exercice consistait à écrire à partir d'une personne </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">issue du public. </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">(Que ce monsieur, Joël, soit ici remercié)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-p9jQN7iXRH4/Uumxcq0_xKI/AAAAAAAABZ0/4ZXIPQUaK4g/s1600/2014-01-27+21.35.20.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-p9jQN7iXRH4/Uumxcq0_xKI/AAAAAAAABZ0/4ZXIPQUaK4g/s1600/2014-01-27+21.35.20.jpg" height="240" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">II.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Daniel a eu un père admirable. Il l'admirait tant et tant qu'à la fin de lui même il ne restait plus rien. Qu'un enfant perdu derrière ses épais carreaux, trop gentil pour se battre, trop joyeux pour s'arrêter. Ses lunettes, il ne les nettoyait jamais. Pour que son soleil de père ne l'éblouisse pas trop. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Petit espiègle il avait en tête d'amuser la galerie. Compter fleurette, c'était trop pour lui. Les minettes que Papa faisaient glisser jusqu'au bord de son lit il les photographiait par la serrure. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Depuis que maman était partie, depuis que le travail avait volé le temps de son corps à l'usine Papa avait une soif... </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">Alors le petit Daniel Kasynski qui rêvait aux photos de la Pologne, aux yeux bleus de sa grand-mère était devenu photographe. Les photos derrières ses optiques embuées donnent depuis des miracles de lumière.</span></i></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;">-------------</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br />
Le troisième défi consistait à écrire, </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">toujours en cinq à sept minutes, </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">un texte à partir d'un titre, donné par Marc-Michel.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span style="color: #0b5394; font-size: large;">III. </span><span style="color: #0b5394; font-size: large;">"Petit boulot pour vieux clown"</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><i>Le maniement du balai se prête parfaitement à cet exercice, pour un vieil artiste de cirque. Jamais il ne l'a quitté ; que ce soit au travers des tournées que le grock a pu faire, d'abord en Suisse à toute vitesse, où toujours l'instrument fourbi d'une brosse de paille faisait son office, après chaque numéro, lorsque le public s'en fut parti ; mais aussi avant chaque numéro. Car pour qu'un numéro soit réussi il faut que l'espace soit propre. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><i>Clown, balayeur des nos esprits encombrés ; raidis par le sérieux de nos postures, bien engoncés, enfoncés, le sauveur de service. Alors reprendre du service... </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><i>Quelle reconversion ? Rien que le changement dans la continuité. Tout est bon dans le cochon, l'artiste sait faire flèche de tout bois, faire un balai de toute flèche ; alors... parvenu à un certain âge emphytéotique, quand il ne reste plus qu'à dépoussiérer la dalle, un dernier tour de piste, qu'au moins la place soit nette et que le voyage soit drôle ! Mesdames et Messieurs, un très vieux clown, applaudissez le courage !</i></span></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><i></i><br /></span>
<br />
<div>
<i><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">_______________________________________________________________________________</span></i><br />
<div>
<span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><i>La vidéo de Doris Streibl </i></span><br />
<br />
<iframe src="//player.vimeo.com/video/86135965?color=ff9933" width="500" height="281" frameborder="0" webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href="http://vimeo.com/86135965">L'AMOUR D'ECRIRE EN DIRECT</a> from <a href="http://vimeo.com/user9377388">doris streibl</a> on <a href="https://vimeo.com">Vimeo</a>.</p></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: left;">
<span style="color: #0000ee; font-size: large;"><u><br /></u></span></div>
</div>
</div>
<i><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">____________________________________________________________________________</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;">Merci au public du Pan Pier ce soir-là de m'avoir élu vainqueur, à égalité avec le triple champion de l'affaire, Nicolas Arnstam. Depuis, on m'écrit... et j'aime ça.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #0b5394; font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-bVvSWfiCSUI/Uum3p-vDqWI/AAAAAAAABaE/itqze34ZZs4/s1600/2014-01-27+20.28.01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><img border="0" height="300" src="https://3.bp.blogspot.com/-bVvSWfiCSUI/Uum3p-vDqWI/AAAAAAAABaE/itqze34ZZs4/s1600/2014-01-27+20.28.01.jpg" width="400" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit; font-size: large;"><br style="text-align: start;" /></span>
<span style="font-family: inherit; font-size: large; text-align: start;">N. Arnstam en signature de sa pièce aux éditions Mandarines,</span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large; text-align: start;">Tom. </span></td></tr>
</tbody></table>
</div>
<!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2F3.bp.blogspot.com%2F-bVvSWfiCSUI%2FUum3p-vDqWI%2FAAAAAAAABaE%2Fitqze34ZZs4%2Fs1600%2F2014-01-27%2B20.28.01.jpg&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://3.bp.blogspot.com/-bVvSWfiCSUI/Uum3p-vDqWI/AAAAAAAABaE/itqze34ZZs4/s1600/2014-01-27+20.28.01.jpg" -->Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-54487776922609985312014-01-07T21:47:00.002+00:002015-08-31T11:41:29.203+01:00Chers Enfants, Comme à tous les enfants du monde, je souhaite...<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://media.kpsule.me/ecover2244220/image/freezed_surlechemindelecole_picture1_y92-UQ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://media.kpsule.me/ecover2244220/image/freezed_surlechemindelecole_picture1_y92-UQ.jpg" height="320" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">" Chers Enfants, </span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Comme à tous les enfants du monde, je souhaite un bon voyage sur le chemin de l'école. Je vous écris d'Europe, de ces beaux pays où l'école a des droits et des moyens égaux à ceux donnés aux armées, où les Droits de l'Homme et de son expression sont érigés en principe. Des principes dont on vous parle peut-être en ces termes dans vos ouvrages d'école.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Nous de ce côté du monde, vous voyons par sentiers escarpés, par plaines desséchées, par vaux marécageux, aller vers votre avenir. Nous qui allons carrossés, pensons à vous, qui allez à pied. Et c'est vous qui êtes bienheureux, soyez-en sûrs. </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Au XX° siècle, notre côté du monde a tout industrialisé. Même le crime. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous êtes à l'état bienheureux où l'homme dompte dignement la nature mais sans la plier ni l'insulter. Parce que vous avez les pieds sur le sol, nous qui sommes artificialisés et ne touchons plus terre, nous devrions vous porter un regard de compassion ? C'est comme si l'on montrait aux poules élevées en batteries que leurs congénères élevées en plein air doivent avoir bien froid. Des poules le croiraient. Pas des Hommes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Faut-il à ce point qu'on veuille nous distraire de notre véritable condition ?</span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">De ce côté du monde, les mamans attachent leur tout-petit aux poussettes qui les mènent, en roulant, chez une nourrice. Elles les y laissent chaque jour et partent gagner ce dont la nourrice a besoin pour vivre. Vos mamans ne feraient jamais ça ? </span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">De ce côté du monde, les enfants avalent le matin un bol de lait chauffé aux ondes électro-magnétiques. Bien sûr, leur maman les couve du regard. Ce lait vient d'une usine où des vaches sans cornes vivent, mangent, vèlent, et meurent. Pour qu'elles produisent plus et plus longtemps, on leur retire leur nouveau-né à la naissance-même, avant qu'elle ait pu le lécher, et ça, on ne le dit ni à nos enfants, ni à leurs mamans. Vous qui voyez encore naître des chevreaux et des veaux, vous ne feriez jamais ça ?</span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">De ce côté du monde, nous avons industrialisé le vivant, graines et animaux, et nous nous nourrissons de mammifères et d'oiseaux malheureux dont nous ne respectons ni la naissance, ni les conditions de vie, ni les besoins.</span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://citizenpost.fr/wp-content/uploads/2013/09/article-2176474-0881956E000005DC-804_1024x615_large.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://citizenpost.fr/wp-content/uploads/2013/09/article-2176474-0881956E000005DC-804_1024x615_large.jpg" height="192" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Et nos enfants partent ainsi à l'école, souvent grognons, en bus, en train, en car, en métro, en voiture, en roulant, en râlant, le ventre satisfait, tandis que vous, vous marchez beaucoup, satisfaits d'arriver après de longs et durs chemins d'école. </span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">De ce côté du monde, nous passons de l'appartement au bus pour se rasseoir en classe ou au bureau. Votre corps est en mouvement. Le nôtre est à l'arrêt. Vous marchez, marchez, </span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">et en marchant vous apprenez. </span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ici, tout le monde roule, roule, mais il faut aller à pied jusqu'à la voiture, jusqu'au au métro, derrière ces monstres qui brûlent leur huile et nous en infectent les poumons et le sang un peu plus chaque matin que nous roulons. </span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Chaque litre de pétrole brûlé ajoute à ce que nous appelons notre croissance, car de l'argent a été échangé. Chaque minute travaillée aboutit à quelques litres brûlés. On appelle ça la richesse d'un pays. Nous avons de drôles de mots quand vous croisez de drôles de zèbres.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Du coup, de notre côté, l'air est brun le matin. C'est le signe des pays qu'on dits riches. L'air brun.</span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous avez emporté contre vous le goûter, le repas qu'il faudra partager sur le chemin. Du pain que vos parents ont cuit hier, encore humide à l'intérieur, du fromage de votre brebis, une feuille de salade achetée au marché local. </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">De notre côté du monde, les enfants vont à la cantine manger dans une salle blanche et propre mais bruyante comme une gare, où leur sera servi un repas équilibré. Une tomate, du pâté de porc ou de volaille, un cassoulet de saucisses et de haricots, un yaourt au caramel, une pomme. Quelle chance vous direz-vous. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La pomme au cours de sa vie sur l'arbre n'a jamais vu la pluie. Elle a été arrosée cinq fois. Une fois pour tuer les mouches, les abeilles et autres insectes viennent butiner la fleur, l'insecticide. Une fois pour tuer les champignons, le fongicide. Une fois pour tuer les vers, un nématicide. Et lorsque la pomme est grosse, une autre fois pour tuer les oiseaux, un corvicide. Son pommier lui, boit une eau traitée par un herbicide, pour tuer les plantes qui poussent à l'ombre de tous les arbres. Tous ces produits aussi participent à notre richesse. La pomme chez nous est une meurtrière qui a déjà tué cinq fois. La pomme brillante et dodue, croquante et sucrée, porte les habits de la mort. Et nous qui n'avons pas loin à aller pour rouler jusqu'à l'école, sommes bien obligés de la manger. Vous ne feriez jamais ça ?</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il en va de même pour les tomates, les saucisses et le pâté. Je vous passe les détails de la vie des cochons. Ils vivent un peu comme nous en Europe. Les uns sur les autres, sans voir le soleil ni respirer l'air des prairies. Ils se dévorent entre eux alors on leur arrache les dents, et on leur coupe la petite queue en tire-bouchon. Ils sont traités comme la pomme, mais à renfort de vaccins et de piqûres aux antibiotiques pour ne pas que leurs atroces conditions de vie ne les achèvent avant qu'on les abatte. On vient à leur souhaiter d'être abattus au plus vite. Car il faut que leur viande malgré <i>la non-vie</i> qui règne autour de lui reste vendable et mangeable, entre l'école du matin et l'école de l'après-midi. Vous ne feriez jamais ça ?</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Pour acheminer ces repas de ce côté du monde, il a fallu que des milliers de camions viennent d'une région pour la tomate, d'un autre pays pour les haricots, fassent des centaines de kilomètres de route et brûlent des milliers de litres encore pour arriver vers nos villes, à l'air si brun.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le pâté la saucisse, si bien cuisinés, bien réchauffés, servis dans des assiettes relavées dix fois n'ont-ils pas alors un petit goût de métal, de pétrole, et de souffrance aussi ? </span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img40.imageshack.us/img40/8083/arrosage6555050.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img40.imageshack.us/img40/8083/arrosage6555050.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Alors, de ce côté du monde, il nous reste à lever les yeux au ciel, ou dans nos urnes, pour espérer. Nos urnes funéraires comme nos urnes électorales. Quant au ciel, les avions laissent de telles traînées blanches que ce pourrait être de beaux dessins ; c'est du sulfate de baryum, censé empêcher l'atmosphère de se révolter contre toutes ces fumées que nous faisons depuis cent cinquante ans. L'empêcher de se réchauffer trop vite et par là, de dévaster vos campagnes par ses typhons et ouragans. </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Comme l</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">e bruit aurait remplacé la musique, l</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">a lutte contre la nature a remplacé l'harmonie avec elle. Elle gagnera sûrement à la fin. Ou nous perdrons très tôt. C'est au choix. Et nous vous emmènerons avec nous, qui n'y pouvez rien.</span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous respirez le grand air des pampas, des steppes, mais nous qui voyons le film de vos vies, on vous présente à nous comme des malheureux courageux. Courageux, dignes, oui. Malheureux, désorientés, non.</span></span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Car v<b>ous donnez du sens à votre équipée</b>, vous voulez apprendre à lire et faire par vous-mêmes, et c'est ce qui donne la force à vos jambes d'avancer. Nous de notre côté, ne sommes pas sûrs d'avoir un travail après avoir appris un métier. Cela nous angoisse, et certains tombent dans la désespérance comme pour achever, eux aussi, au plus vite leur voyage. Ils sont 11 000 en France tous les ans. </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je suis certain que vous ne feriez jamais ça.</span></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Mais c'est en continuant </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">de rouler carrossés</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> vers l'école, de respirer l'air empoisonné des villes que de notre côté du monde nous continuons sans nous révolter à manger de la souffrance et de la mort. </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est ainsi que vos petits camarades vivent en Europe. P</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">arce que ça rapporte de l'argent aux usines. Beaucoup d'argent. </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous vivez dehors, ils sont enfermés. Vous vivez à l'horizontale au village, ils vivent séparés par les étages. Vous partagez, ils ont un petit sachet individuel en aluminium plastifié qu'ils jettent à la poubelle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://i.huffpost.com/gen/1218617/thumbs/o-POLLUTED-BEACH-facebook.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://i.huffpost.com/gen/1218617/thumbs/o-POLLUTED-BEACH-facebook.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous respirez l'air des lions et des girafes que vous frôlez de près. Ils partagent l'oxygène avec les moteurs sur les routes. Vous risquez votre vie sur le chemin. Ils risquent la leur en ayant, comme vous le soir, peur des loups.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Nous vous pleurons sur grand écran, et moi je vous envie. Votre dos à n'en pas douter sera plus robuste et </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">vos jambes</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">moins grasses que celles de nos enfants. Elles vous porteront loin et mieux. Vous resterez maîtres de vous-mêmes, car lorsque votre véhicule que vous rêvez d'avoir tombera en panne, vous ne souffrirez pas de son absence. Lorsque le pétrole viendra à manquer et sera trop cher même pour nous, vous saurez utiliser l'énergie des animaux et du sol. Vous retrouverez ce que nos enfants ne connaissent pas. Les éléments, la terre, votre climat. Vous nous verrez peut-être alors faire main basse sur vos plants et vos fruits, que nous ne savons pas cultiver. Nous ferions ça, soyez-en sûrs.</span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous avez comme tous les enfants du monde les </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">nobles </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">rêves d'aider la société des humains à avancer. Je les reconnais comme les miens. Mais si nous avons ici moins de distance à parcourir pour aller chercher de l'eau potable ou aller à l'école que vous, nous en avons peut-être autant que vous dans le temps d'une vie pour trouver à exercer un métier et avoir un logement. Nos enfants et nos parents et nous-mêmes avons quelque fois abouti des études passionnantes dans nos écoles, pour finir par occuper un poste répétitif de caissier ou de téléphoniste dans nos espèces d'usines modernes où le salaire minimum autorisé nous donne juste de quoi payer la location de notre sommeil sous son toit. Car nous sommes une dizaine de millions de personnes en Europe à n'avoir pas de maison. </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Notre chemin aussi est ardu. Je ne dis pas l'un plus que l'autre mais différent.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Gardez votre liberté de penser et d'agir. Faites comme ces paysans indiens qui ont refusé de faire pousser des graines qu'on leur offrait mais dont l'origine leur était inconnue. De grandes entreprises de chez nous ont ainsi piégé des millions de paysans dans le monde en leur donnant des graines stériles qui ne pouvaient être replantées mais seulement ré-achetées ; puis des produits maléfiques pour les sols car il font tout pousser, comme chez nous, même sans soleil. Ils durent les arroser tant et tant que leurs sources se sont taries. Vous ne feriez pas ça ?</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">L'école est le plus belle chose du monde. Trop d'enfants en sont éloignés ou privés, et surtout des filles. Trop d'enfants travaillent, on dit 100 millions, et certains petits nettoient les cuves des pétroliers qui acheminent notre liquide pour rouler. </span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Faites en sorte, grâce à l'école, de garder un œil sur vos livres toujours ouverts, et un autre sur vos semences, </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">vos sources,</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">et votre terre. Soyez, s'il-vous-plaît <b>libres et forts</b>. Ne suivez pas notre exemple. Alors nous vous regarderons encore avec admiration, et bientôt avec envie.</span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">_________________________________________________________________</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394;"><span style="font-size: large;">Cf. deux ouvrages documentaires. "Sur les chemins de l'école" </span><span style="font-size: large;">de Pascal Plisson qui </span><span style="font-size: large;">a résonné longtemps en moi. J'ai ensuite dévoré, lu et relu le livre tiré des entretiens de Coline Serreau, </span><span style="font-size: large;">cette artiste polygraphe,</span></span><span style="font-size: large;"><span style="color: #0b5394;"> avec des agronomes, des paysans érudits et altruistes. </span> </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td><a href="http://3.bp.blogspot.com/-nePtKOQ7evU/UsqT58x_S3I/AAAAAAAABX4/jhUuAhiBmOQ/s1600/9782742789542.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" height="200" src="http://3.bp.blogspot.com/-nePtKOQ7evU/UsqT58x_S3I/AAAAAAAABX4/jhUuAhiBmOQ/s1600/9782742789542.jpg" width="148" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="font-size: 12.727272033691406px;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">Ce livre <u>est essentiel</u> pour commencer de relier dans notre esprit ce qui d'ordinaire ne l'est pas : <i>Les causes et les effets de notre alimentation sur les Hommes et sur la nature</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">Sujet hautement tabou sur lequel nous fermons les yeux. Car c'est en effet à perdre la vue. </span><br />
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">Le documentaire "Sur Le chemin de l'école" a été montré aux enfants par des parents urbains soucieux de leur montrer en quoi ils étaient bien chanceux de ne pas faire ici tant de kilomètres pour aller à l'école. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">Télérama a <a href="http://www.telerama.fr/cinema/films/sur-le-chemin-de-l-ecole,440107.php">écrit</a> dans le même mouvement : "<i>Le film n'insiste pas sur la dureté évidente de ces vies</i>". S'il n'est pas faux de le dire au sujet du film, qui est remarquable, le commentaire est bien subjectif. Je m'inscris en désaccord profond avec cette vision ethno-centrée. Ce film aborde les questions d'égalité hommes-femmes, de handicap, de développement. Il nous montre surtout en creux <b>l'inhumanité évidente de nos vies à nous</b>.</span></div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="color: #0b5394; font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: inherit;">Il faudrait dans l'idéal réaliser <i>un contre-film,</i> illustrant la vie de fou que </span></span><span style="font-size: large;">peuvent vivre </span><span style="font-family: inherit; font-size: large;">les enfants (et les adultes) des grandes métropoles européennes, américaines, chinoises ou japonaises. </span></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span></div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">J'ai donc pensé m'adresser à ces enfants vu sur cet écran, en leur parlant des nôtres. <i>(traducteurs d'espagnol, arabe et hindi, bienvenus)</i></span></div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">
</span>
<br />
<div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
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<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.planfrance.org/" target="_blank">Plan International </a>: me contacter pour un parrainage</span><br />
<span style="font-size: large;">Aide et Action : <a href="http://www.aide-et-action.org/">http://www.aide-et-action.org/</a></span><br />
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-38493461316954030552013-12-06T11:36:00.002+00:002013-12-06T11:40:31.895+00:00Ne pas s'assir, et sorteoir<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-size: large;">Une amie m’a raconté une histoire qui m’a frappé.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">En Sorbonne, dans les années 70, un jury d’Agrégation de lettres recevait une jeune femme </span><br />
<span style="font-size: large;">venue passer son examen oral.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-ntck7959WiE/UqG2CDr6oEI/AAAAAAAABWg/rFjX7Fu4-JQ/s1600/10488738524_fed5f774e0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="http://4.bp.blogspot.com/-ntck7959WiE/UqG2CDr6oEI/AAAAAAAABWg/rFjX7Fu4-JQ/s400/10488738524_fed5f774e0.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">
<dl>
<dt>Licence</dt>
<dd>
<img alt="Copyright" height="15" src="http://l.yimg.com/g/images/icon_all_rights.png" width="15" /> Tous droits réservés par <a href="http://www.flickr.com/photos/sebastienduhamel/">Sébastien Duhamel</a>
</dd></dl>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Celle-ci s’approche de la table, et timide :</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<ul style="text-align: left;">
<li><span style="font-size: large;"><i>Je peux m’assir ?</i> fit-elle au jury...</span></li>
</ul>
<ul style="text-align: left;">
<li><span style="font-size: large;">Non, mais vous pouvez sorteoir, lui répond le président.</span></li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="font-size: large;">Ce beau jeu de jambe dans la répartie a bien amusé les professeurs des facultés durant de nombreuses années, et aura effrayé aussi sûrement les étudiants, un peu plus qu’ils ne l’étaient déjà. L’impétrante a donc sortu.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span><span style="font-size: large;">Ces éminences parisiennes ne savaient pas que c’est ainsi qu’on parle au nord de Compiègne et jusqu’à Lille à une époque où pourtant les patois étaient plus vivaces qu’aujourd’hui. Tous ceux qui ont passé un oral le savent, le trac peut amener à des lapsus, des résurgences d’oralité usuelle, de culture ou d’origine personnelle.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />Cela ne fait pas de ces candidats émotifs de mauvais éléments. Moi aussi, Picard, j’aurais pu faire ce lapsus...Dans notre histoire, cette jeune femme n’aurait jamais pu aller jusqu’à ce niveau d'études si elle n’avait pas connu la conjugaison des verbes usuels français.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />Cette jeune fille qui aurait pu être ma mère était seulement d’origine paysanne et n’avait pas la modestie des puits de science qu’elle avait en face d’elle.</span><br />
<br /><span style="font-size: large;">L’histoire ne dit pas si la demoiselle s’est représentée l’année d’après… Je ne le pense pas. Peut-être le cours de son existence a-t-il été modifié pour une langue qui a fourché. Mais l'histoire dit bien la morgue des pontes. Cela dit bien aussi que la peur du pauvre cultivé a plus de conséquences que la haine du riche ignorant.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />Ce jour-là, ce sont eux... qui auraient dû sorteoir !</span></div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-24028316426637063002013-11-18T23:39:00.002+00:002013-12-04T16:29:04.349+00:00Commico Squatt' (en compétition pour la Nouvelle Edilivre 2014)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i>J'ai été ému de savoir que des citoyens à Paris plutôt jeunes et dans une situation précaire investirent un local public désaffecté et s'en trouvèrent délogés manu-militari.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i>J'en ai retiré une nouvelle qui entrait assez bien dans le cadre du concours Edilivre 2014 de la nouvelle sur le thème du Pouvoir. Ce texte concourt donc, qui n'est que la traduction personnelle de cet épisode vécu par<a href="https://www.facebook.com/pages/Le-COOLectif-du-bonheur/487752187988852" target="_blank"> le CoOlectif du bonheur</a>.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><i>Voici ma fiction, et ci-après, la vidéo des événements.</i></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"> </span><span style="font-size: x-large;">Commico Squatt'</span></div>
<span style="font-size: x-large;"><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Paris, XVIII°. </span></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: x-large;">- Siècle ? </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: x-large;">- Arrondissement…</span><br />
<span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Antonin Sire, porte-parole du collectif «Associations d’idées» s’accrochait à la rampe d’escalier, tenaillé par deux agents. Face à l’impuissance des pouvoirs publics à fournir un peu d’espace, son collectif clamait « Nous, on peut ! ». Ils purent alors occuper les locaux d’un vieux commissariat désert en plein Paris. Mais le conte de noël où Antonin avait emmené ses amis se terminait là où il avait commencé. Son portable, lui, demeurait aussi en garde-à-vue pour identification… </span></div>
<span style="font-size: x-large;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Mais reprenons le cours du récit : Il est tard, l’hiver est glacial. Les agents ont froid et n’ont qu’une idée en tête : pénétrer. Réinvestir ce commissariat occupé, restaurer le primat du beau, du bon, du bien. Reprendre l’espace occupé par des squatteurs, le bien de la république, mesdames-messieurs. En haut lieu, les sphères du pouvoir s’entrechoquent, mais en silence. Toujours. Préfet et Procureur se disputent le Droit. Deux chiffonniers en habits feutrés : </span></div>
<span style="font-size: x-large;"><br />
<br />
<span style="color: #0b5394;"><i>- Les squatteurs sont réfugiés dans l’espace de la république depuis plus de quarante-huit heures, M. Le Préfet, vous n’avez pas le pouvoir d’intervenir, et ils restent sous mon autorité.<br /><br /> - Pensez aux répercussions médiatiques, M. Le Procureur, les jeunes ont les rieurs de leur côté. <br /><br /> - Vous connaissez donc leur âge ? <br /><br /> - Non, mais je disais «jeunes», comme ça… imaginez-vous que le Pouvoir soit plus longtemps moqué, et par une bande de squatteurs qui croit au Père-noël en plus, qui voudrait... se réchauffer dans un commissariat, non…</i></span></span><br />
<span style="font-size: x-large;"><i><br /></i>
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">L’autorité, dans un geste fumant, fait alors déplacer quatre fourgons de tortues romaines, carapaçonnées, en formation. Des stagiaires qui squattent un scaphandre, jusqu’à nouvel ordre. Mais l’ordre ne vient pas, et le froid saisit les fonctionnaires aux commissures. Il s’en plaignent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Au cours de ces deux jours où tout allait pour eux comme en rêve, le collectif des «Associations d’idées» organisait son ministère à l’intérieur : tableaux, café, bureaux, trombones pour la fanfare. Tout marchait. L’eau, le chauffage. On avait même installé un baisodrome dans la salle d’interrogatoire. Quand on a le luxe, pourquoi pas la luxure… </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Au plus fort de la confrontation, l’association, toujours soucieuse d’humanité partagée, fit porter au-dehors par la fenêtre entr’ouverte quelques plateaux pour les agents torturés par la glace, immobiles devant le portail fermé. Le gôuter de café et de croissants chauds fut accueilli par quelques bravos républicains, vite réprimés. À travers l’huis de la porte, le négociateur finit par demander poliment la clef du commissariat aux jeunes du collectif, la hiérarchie ayant perdu les doubles… </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">S’engage alors, comme toujours en pareil cas, un véritable bras-de-fer, avec exigences et garanties, pressions psychologiques et ultimatum de part et d’autre. Les clefs pour les uns, de l’espace et la liberté pour les autres. Pour lesquels, allez savoir. L’association se trouvait enfermée à l’intérieur par la police qui, elle, se trouvait expulsée. Laissez-nous sortir ! Laissez nous rentrer ! Les deux parties, chacune de leur côté, pensaient à invoquer l’article 432 pour « privation arbitraire de la liberté de circuler »... La situation devenait homérique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">À dix-sept heures incandescentes, voyant que la nuit allait tomber et faire sortir les premiers loups de leur tanière, on fit venir un bélier. Sur ordre du Préfet contre celui du Procureur, le pouvoir impuissant envoie les forces de l’ordre : elles pénètrent le commico par effraction. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">On avait rarement vu tel acharnement et tel plaisir à la tâche contre un bâtiment de la police. Un défonçage réalisé avec netteté et précision. Du grand art dans la reprise en main des locaux, propriété de tous. D’abord, se jeter sur les portables. Ils recèlent plus d’informations que tous les interrogatoires ne pourraient en livrer. On pourrait même à l’occasion jouer à Drive-circuit avec les Iphone saisis, si ça durait encore. Une jeune femme rétive, qui n’avait pas éteint le sien, est alors alpaguée par une tortue et se fait démonter l’épaule. En douceur toutefois, par égard pour son sexe. Le service public se muait en sévice public. Vol avec violences en réunion, dégradations du matériel de l’Etat... les chefs d’inculpation s’alourdissaient d’heure en heure pour tout magistrat dont les dents rayeraient le parquet. Le vieux commissariat de quartier, de désaffecté à défoncé, rouvrait. Coûte que coûte, même dans l’illégalité, et c’est ce qui importait. La commissaire exultait. De la proximité ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Au Quai, même les chaises avaient la gueule défoncée de ceux qui entament leur troisième journée de garde-à-vue. La noria des équipes de relève donnait l’illusion que des bataillons de milliers de képis se succèdent ici jour et nuit et passent d’une tête à l’autre. Seules les impatiences des enfants perdus redonnaient à cette drôle de crèche des couleurs chatoyantes. Sûr de son fait, légitime comme un pape, Antonin Sire ne regardait ni les marches ni les murs cradingues qui lui bornaient l’horizon et le menaient aux cellules où tant d’autres avait dégrisé. Il ne voyait que son œuvre de salubrité publique. Le pouvoir des citoyens sur leur cadre de vie. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Il avait régné, dans son commissariat du XVIII°, recyclé en Maison du peuple avant que l’escadron ne débarque les pacifistes subversifs, une ambiance bon enfant ; à laquelle le craquement subit d’une porte volant en éclats mit fin. Situé le long d’un petit canal parisien, on y entrait libre pour assouvir une envie des grands soirs, dans ce commissariat où la possibilité du bonheur reprenait ses droits. Croyait-on… Ce joyeux local investi par des fauteurs d’ordre public établi, était d’un tout autre acabit que le 36 quai des orfèvres. Il résistait, délaissé mais ouvert, vaillant, beau comme une cabane de garde-champêtre, où fleurs et champignons remplaçaient avec bonheur graffitis et chewing-gum collés. Tout en cette bâtisse exhalait un parfum de vieille dame presque moisie, qui aurait bien vécu. Drames et joies, démissions, soirées au champagne, visites inopinées des huiles dans le fracas des drapeaux. Le petit escalier, l’épaisseur des couches de peinture ajoutées les unes aux autres, la chaleur des boiseries, la façon «maison» des murs tout de guingois, les vitres années 50, soufflées à la main, les chevillettes plus âgées encore que les services historiques, conféraient à cet ensemble un air de famille propice aux confidences librement consenties.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Détenu au «36», Antonin Sire avait beau convoquer toutes les ressources de son esprit, il n’avait pu passer par l’arrière-cour de ce décor de polar sans être saisi par le dégoût des effluves où domine le concours des misères humaines les plus crasses. Il y reconnut la moiteur des nuits sans espoir de soleil, des espérances déçues de ceux qui ont perdu leurs clefs. Ici, faire la lumière sur les faits commençait par l’obscurité. Celle des puits, aux rares soupiraux, exerçait sur les yeux une mise en condition préalable. Nul peintre n’y avait jamais officié. D’odeur, aucune où raccrocher un sentiment de vie. Nul chef n’y avait jamais été formé. Le 36 était une sorte d’hôpital où l’on pouvait même se blesser.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">Il avait fallu la grâce d’un lieutenant-major pour que la discussion avec les autorités reprissent une tournure normale. Il avait compris. Ne pas haïr. Comprendre les deux parties. La situation était nouvelle pour tout le monde et il valait mieux que tout cela ne se sache pas. Et puis, à Noël… pas de bavure. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">L’opération s’était achevée normalement à la fois sous les acclamations du crémier et sous les sifflets de la population divisée du quartier. La bouchère nymphomane et l’instituteur à poils longs ne produisaient pas le même son. Le livreur de pizza avait préféré passer sa route avec célérité, craignant pour sa marchandise. Le pouvoir avait mis les points sur les i. Il ne vacillait pas sur ses assises, la force restait à l’Etat, le dernier mot revenait à l’ordre. La loi, en bonne fille, saurait fermer les yeux. On rentrait chez soi... l’hiver sonnait aux clochers jaunis.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;">___________________________________<span style="color: #0b5394;"><i>©BenoîtRivillon2013</i></span>____________</span></div>
<span style="font-size: x-large;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;"><br />
<a href="http://www.youtube.com/watch?v=gDtrHIjshJU">http://www.youtube.com/watch?v=gDtrHIjshJU</a></span><br />
<span style="font-size: x-large;">et</span><br />
<a href="http://www.youtube.com/watch?v=HAvE3aFR2H8"><span style="font-size: x-large;">http://www.youtube.com/watch?v=HAvE3aFR2H8</span></a><br />
<br />
<br /></div>
</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-10696283544252879892013-11-06T18:41:00.000+00:002013-11-09T23:16:01.603+00:00Perspectives : du chemin de l'école à la dette<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-1DysqlRJBM0/UkigtHZHpVI/AAAAAAAABTc/d0SMsOKAigE/s1600/sur-le-chemin-de-l-ecole-bande-annonce-631x250.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="157" src="http://3.bp.blogspot.com/-1DysqlRJBM0/UkigtHZHpVI/AAAAAAAABTc/d0SMsOKAigE/s400/sur-le-chemin-de-l-ecole-bande-annonce-631x250.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">D</span><span style="font-size: large;">eux documentaires </span><span style="font-size: large;">sortent au cinéma cet automne, </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><i>"La Dette"</i> de Sophie Mitrani et Nicolas Ubelman et </span></span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><i>"Sur le chemin de l'école"</i> de Pascal Plisson. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cooperativedhr.fr/images/stories/dette-def-40x60-web.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://cooperativedhr.fr/images/stories/dette-def-40x60-web.jpg" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><i>"La Dette"</i> va faire un carton parmi les associations et autres réseaux comme Roosevelt, Utopia, et <i>"</i><i><i><i>Sur le chemin de l'école</i></i>"</i>
de Pascal Plisson aura du succès parmi les pédago, les instituteurs et
professeurs de collèges en tête. L'un est bien distribué, et soutenu par
l'Unesco, et l'autre plus modestement distribué</span><span style="font-size: large;"> par une coopérative et une poignée de donateurs anonymes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ces deux films nous placent face à deux messages totalement contraires : </span></div>
<ul style="text-align: left;">
<li><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">"nos efforts collectifs sont voués à l'échec" <i>(La Dette)</i></span></span></li>
<li><span style="font-size: large;">"l'effort individuel est récompensé" <i>(</i></span><span style="font-size: large;"><i><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><i>Sur le Chemin de l'école</i></span></span>)</i> </span></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><i>"La Dette"</i>,
fruit d'un labeur de trois ans de recherches et de nombreuses
rencontres de personnalités, expose comment nos démocraties en sont
arrivées à être court-circuitées par une économie fallacieuse qu'il
convient d'appeler "économie de la dette", et <span style="color: #990000;">quel est ce circuit qu'emprunte l'argent,</span>
circuit rarement dévoilé... Vous le savez assez, il faudrait réduire
les dépenses pour payer la dette. Les documentaristes s'attardent sur la
logique de l'argument pour en vérifier
la solidité ; et là, ça craque assez vite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Le
rare mérite de ce documentaire est d'être allé replacer les maux
contemporains de nos équilibres budgétaires dans la perspective
historique <span style="color: #990000;">des rapports entre Banque et Etat</span>,
et de forcer le spectateur à réfléchir par lui-même en l'instruisant.
Nombreux étaient ceux qui, parmi ceux de l'Espace St Michel qui ont
assisté à la sortie du film en primo projection avec les réalisateurs, y
avaient appris que l'argent d'un crédit prêté par votre banque vient
d'être créé par son écriture-même ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x14rpup_la-dette-au-cinema_news"><i><span style="font-size: large;">http://www.dailymotion.com/video/x14rpup_la-dette-au-cinema_news</span></i></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><i>(produit par association (Régie Sud), La Dette est
distribué par Direction Humaine des Ressources </i></span><br />
<span style="font-size: large;"><i>et sorti dans <span style="color: #990000;">7 salles en France.</span> </i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><i>Pour voir ou organiser
la projection du documentaire, vous pouvez contacter <a href="http://cooperativedhr.fr/" target="_blank">le distributeur</a> .)</i></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Au
bout de tous ces chiffres, le mirage de l'argent-dette produit donc une
absence de perspective, et se dresse devant nous autres, habitants des
régions développées du monde où le chômage plane, où ses causes
"structurelles" découragent le sens de l'effort des adultes comme des
enfants, nous dressent les uns contre les autres dans une concurrence
partout glorifiée, où même l'école est un marché à conquérir, s'il n'est
déjà conquis. L'esprit des spectateurs encore étourdis par la
richesse des points de vue exposés dans <span style="color: #990000;"><i>La Dette</i></span>, mais mal préparés par la vision de ce spectre quotidiennement brandi, se demande alors : <i><span style="color: #990000;">comment sortir la tête de l'eau sous ce joug permanent ?</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est à une refondation de notre pacte social et démocratique que les conclusions aboutissent, replaçant l'argent comme <span style="color: #990000;">un bien commun</span> <span style="color: #990000;">capté et capturé</span>. On note au passage les brillantes explications de l'économiste <span style="color: #990000;">Benjamin Coriat</span>, moins connu que Bernard Maris et des critiques portées au monde de la finance par un <span style="color: #990000;">Pascal Canfin,</span> pas encore Ministre au moment du tournage, pas encore réduit au silence, en bon Vert de gouvernement qu'il est. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Dans
nos pays sclérosés par leur dette publique, nos collectivités n'auront
bientôt plus les moyens d'assurer une école au niveau où nos pays
l'exigeraient.</span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">.</span>. Ah, c'est déjà le cas ? On se le dit quand on voit la fuite de nombreux enfants vers </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">les écoles privées</span>. La marchandisation des savoirs et de la culture fera basculer la dette publique au service des <span style="color: #990000;">dettes</span> <span style="color: #990000;">privées</span> (qui sont en France, rappellons-le, 4 fois supérieures à la dette publique : sept mille milliards d'€). </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">Même si ça n'est pas le sens que les réalisateurs ont voulu donner à leur ouvrage, je me dis que nos efforts collectifs passés passent au bénéfice de quelques unes (ex. le marché juteux de l'électricité) et que nos efforts présents sont voués à l'échec (le cas de la Grèce est exemplaire).</span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-size: large;"><i><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><i>Sur le chemin de l'école, l</i></span></span>'effort individuel est récompensé</span></i> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Profusion
de perspectives au contraire pour ces quatre enfants suivis par Pascal
Plisson<span style="color: #0b5394;"> sur les chemins de leur école</span>, tant en Argentine qu'au Maroc, au
Kenya ou en Inde. Leurs obstacles à eux sont naturels, et se dressent
devant tous, quand ici les montagnes s'aplanissent pour certains...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ces
enfants pleins d'énergie, revigorés par le chaotique et froid chemin
des montagnes, par leur longue marche au grand air des pampas et de la
savane (<i>on pense alors aux pauvres poumons de nos petits parisiens qui partent le matin... toussez svp</i>), pour qui l'école signifie bien une précieuse conquête, <span style="color: #0b5394;">pour qui l'effort est encore récompensé, </span>ont devant les yeux le rêve de leur vie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/node-story/ecole_12.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="220" src="http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/node-story/ecole_12.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i>Sur le chemin de l'école</i></span>, de Pascal Plisson, 2013</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ce qu'on perçoit du film, c'est que par ce chemin, sur ce chemin, long, difficile, caillouteux,<span style="color: #0b5394;"> il y a la solidarité,</span>
l'école de la vie. Il est en soi une école, ce chemin. Il est frappant
de voir le développement physique de nos bambins marcheurs, ou
cavaliers, comme ce petit Carlos, Argentin de dix ans pour qui la
sellerie de cheval n'a aucun secret et qui veut devenir ingénieur
agronome ; cette jeune marocaine du même âge qui franchit les cols avec
ses camarades, qui requièrent l'aide d'habitants pas toujours solidaires
des écolières.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Cela tranche assez avec le</span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"> cliché du d'jeun's décrit dans la célebre <a href="http://www.dailymotion.com/video/xbyh3_pub-bagoo-la-poste-le-jeune_news" target="_blank">pub</a> "animalière" pour La Poste ou encore </span>le spectacle télévisuel du <a href="http://www.dailymotion.com/video/x851rs_balasko-mere-et-fille-en-promo-fun_fun" target="_blank">fils de bourge</a> parvenu qui dit n'avoir rien appris à l'école (<i>peut-être
parce qu'il était inutile d'y apprendre quelque chose tant son
insertion sociale ou ses moyens de subsistance étaient assurés d'emblée</i>). </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Là, on assiste <span style="color: #0b5394;">au parcours</span>
de ces gosses, au sens physique et symbolique du terme, à la réussite
de ces enfants-là et l'on se dit qu'après tant de peine endurée il n'y a
pas d'échec possible. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">De
prime abord, on aura de la compassion pour ces quatre enfants, car
après tout, c'est bien le sens du film, il y a bien dans le monde 100
millions d'enfants de plus de 5 ans qui travaillent dans des mines de
kaolin, dans des usines de bijoux, aux basses-fosses des méthaniers...
Mais ensuite, </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">on a de l'envie : e</span>ux quatre, </span><span style="font-size: large;">pour qui le chemin agit comme une pédagogie au sens premier du terme, </span><span style="font-size: large;">sont encore au contact de choses fondamentales, de la nature, du danger (<i>n'y a-t-il pas plus initiatique que ça ?</i>)
Apprendre en faisant, en marchant, en découvrant, apprendre avec le
corps, tout ce qu'on a oublié... En marchant, en allant là-bas
s'instruire auprès d'un maître respecté et obéi, ils prennent leur
destin en main ; ce sont quatre enfants <span style="color: #0b5394;">qu'on peut finalement et malheureusement qualifier de privilégiés.</span> Le film </span><span style="font-size: large;">embue nos yeux lors de ces quatre insertions de paroles d'enfants, à la toute fin d'un film quasiment muet.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">Je ne suis pas absolument pas accord avec la critique blasée par sa soirée de projo-presse de la journaliste Louise Tourret (<a href="http://www.slate.fr/story/78268/de-trop-belles-images-sur-le-chemin-ecole" target="_blank">Slate</a>)
qui aurait voulu voir un Envoyé Spécial et a vu un documentaire de
cinéma. Car ce film pour une fois silencieux (!) minimaliste, sans
didactisme aucun, donne à voir, et nous renvoie à nous-mêmes. En
particulier aux problèmes endurés par tous les profs de nos terroirs... <i>(toussez encore, svp)</i>. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"> </span> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Au
sortir de la projection de ces deux films dans la même semaine on peut
avoir un beau panorama de l'état du monde en 2013. Entre ceux qui
pensent que nos lendemains refleuriront sur les ruines et ceux qui
pensent que tout est encore à construire, <span style="color: #0b5394;">ceux qui ont simplement espoir
et ceux qui commencent à le perdre,</span> ces deux films se parlent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><i>"</i></span><span style="font-size: large;"><i><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><i>Sur le chemin de l'école</i></span></span>"</i> est très consensuel. Il a d'ailleurs </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">été </span>présenté
en grande pompe à l'institut du Monde Arabe devant un parterre de
journalistes et de politiques. Il devrait avoir un beau succès d'ici quelques années dans toutes les écoles de France et
même au-delà, vous pouvez en être sûrs<i> (c'est le bon coup qu'a su
flairer Disney France, son distributeur, sinon un tel format de documentaire,
sans commentaire, aurait plutôt trouvé son chemin dans les petites
salles indépendantes dites d'art et d'essai)</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><i>"La Dette"</i>
est un documentaire clairement </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"> clivant et </span>didactique. </span><br />
<span style="font-size: large;">Il a cette capacité
d'informer en semant le trouble dans l'ordre public. Il entend remettre <span style="color: #990000;">"le hold-up du siècle"</span>
au cœur du débat dont les citoyens de tous les pays du monde devraient
se saisir. Il mérite d'être vu, diffusé, et mis en avant dans les
medias. Mais je ne suis très pas optimiste quant au courage de ces
mastondontes à affronter de plein-fouet leurs contradictions et la
vacuité de leurs sempiternels arguments-revolver ! </span><br />
<span style="color: #0b5394;"><span style="font-size: large;">_________________________________</span></span><br />
<br />
<span style="font-size: large;"><span style="color: #134f5c;"><span style="font-size: large;"> liens annexes</span></span> </span><br />
<a href="http://www.bastamag.net/article3259.html" target="_blank"><br /></a>
<a href="http://www.bastamag.net/article3259.html" target="_blank"><span style="font-size: large;">http://www.bastamag.net/article3259.html </span></a><br />
<br />
<a href="http://www.le-telecharger.com/telecharger-la-dette-2/" target="_blank"><span style="font-size: large;">http://www.le-telecharger.com/telecharger-la-dette-2/ </span></a></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-34495791365436362912013-10-18T10:03:00.005+01:002013-11-06T11:35:51.396+00:00D'un rideau de fer l'autre<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody></tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-J_hFASqoQyg/UmDz4FfcyWI/AAAAAAAABTs/iApQPcdhty0/s1600/737194_376795119119829_118971249_o.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-J_hFASqoQyg/UmDz4FfcyWI/AAAAAAAABTs/iApQPcdhty0/s320/737194_376795119119829_118971249_o.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i style="text-align: start;">Paris, Café de Flore, octobre 2013. Photo Eliette Abécassis.</i><span style="text-align: start;"> </span></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody></tbody></table>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Ce billet est rédigé sur mon blog littéraire parce qu'une écrivaine en a été l'étincelle. Eliette Abécassis.</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br />
</span></div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Elle prit hier soir <a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=376795119119829&set=a.295488740583801.1073741825.111196945679649&type=1&theater&notif_t=photo_reply">cette photo</a> dans les rues de Paris. Cette famille dort dans la rue à côté des belles gens du café de Flore.<br /><br /><span style="text-align: justify;">Cela fait plusieurs mois que cette famille est là, et j'atteste avoir vu M. Cambadélis qui sortait du siège du P.S un soir les regarder tout en continuant sa discussion l'oreille collée au portable, il était vers 23 h 30 en juin 2013. Qu'il me dise le contraire les yeux dans les yeux. S'en souvient-il, au moins ?</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Eliette Abécassis a une certaine aisance, elle publie depuis vingt ans des livres qui se vendent bien, son éditeur est sûrement encore plus fortuné mais baste ces considérations, elle choisit en personne humaine d'appeler le Samu qui n'intervient pas dans ces cas. Les pompiers ont accepté d'acheminer cette famille vers un hôtel pour lequel Eliette Abécassis leur a payé de sa poche 3 nuits d'hôtel. sur Facebook elle a posté cette photo et <a href="https://www.leetchi.com/c/cagnotte-de-famille-du-flore">le lien</a> vers le site Leetchi. (Personnellement, j'ai déjà "donné" 450 euros cette année à deux petites sauvageonnes qui se sont jetées sur mon distributeur de billets dans la rue.)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Merci donc à Eliette pour ces personnes humaines fragiles qui ont eu la chance de rencontrer une autre personne humaine. </span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Son initiative est très louable, mais la question se pose : Pour quoi paie-t-on encore des impôts ? Faut-il qu'on soit fatalement réduits à espérer que se mette en place la charité, alors qu'on vit dans un pays qui dégage <b>2 Trillions</b> d'€ par an de richesses, dont 180 milliards vont aux seuls salaires et 300 milliards aux dividendes des actionnaires ? </span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Ce sont nos dirigeants qui doivent se sentir coupables. Envoyons cette photo à tous les cabinets ministériels, à Matignon, et à l'Elysée en leur demandant s'ils n'auraient pas dans cette occurrence une responsabilité historique...</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Après tout, ils consentent à ce que la totalité de notre Impôt sur le Revenu aille au remboursement de la dette publique aux banques privées (50 Milliards d'euros/an); Honte à eux ! Et pitié pour les pauvres que nous serons peut-être demain !</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Je viens justement de finir le livre de Maxim Leo. <span style="text-align: left;">La collection</span><span style="text-align: left;"> </span><i style="text-align: left;">Lettres Allemandes </i><span style="text-align: left;">que dirige Mme Martina Wachendorff</span><span style="text-align: left;"> </span><i style="text-align: left;">(Acte Sud)</i><span style="text-align: left;"> </span><span style="text-align: left;">nous propose un témoignage au titre simple de "</span><span style="color: #0b5394; text-align: left;"><i>Histoire d'un Allemand de l'Est</i></span><span style="text-align: left;">" (urtittel "</span><i style="text-align: left;">Haltet euer Herz bereit. Eine ostdeutsche Familiengeschichte</i><span style="text-align: left;">"), déjà traduit en anglais par Red love... </span><span style="text-align: left;">(tradutore traditore... )</span></span><br />
<br />
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Le sujet en est
le parcours de deux familles mi-juives qui ont résisté sous Hitler, vécu
en DDR, et de ce garçon qui n'eut pas en 1989, face aux Vopo, la moitié
du courage de ses aïeux et qui le dit.</span></div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><span style="text-align: left;">Ce récit de famille s'appuie non seulement sur les mémoires personnelles de Maxim Leo, Ostie avant de devenir Westie, mais aussi sur les écrits familiaux restés impubliés ou publiés de faits de guerre, et de vie sous le régime de la DDR (</span><i style="text-align: left;">Deutsche Demokratische Republik</i><span style="text-align: left;">). </span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Bien des passages pittoresques émaillent ce récit issu de ses archives personnelles, et aussi de situations cocasses où, un temps jusqu'à 1961, certains Berlinois ont choisi de passer la frontière du secteur Ouest de Berlin pour sortir de ce quartier dit libre mais enserré, pour s'installer à l'Est, ce qu'on ne décrit jamais...</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Mais voilà encore un livre de plus, écrit par un journaliste de renom en Allemagne (chroniqueur de Der Spiegel) qui nous convainc de l'inanité du système autoritaire stalinoïde qui sévit en RDA, mais qui ne fait en aucun cas, et c'est tout le second volet auquel on exhorte l'auteur de se livrer, un témoignage contemporain sur l'évolution de son pays (côté ex-Est) depuis 1989, et au-delà de son pays.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Or, j'en reviens à cette famille sauvée pour 3 jours par une écrivaine française de renom. Souvenons-nous : il fallait donc à tout prix endiguer le communisme n'est-ce pas ? Faire tomber le mur de Berlin ? Sans surtout mettre en place de républiques sociales dans les pays de l'Est démantelés ? "Intégration européenne" disait-on, horizon de lait et de miel, non ?</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">20 ans après, on voit physiquement les effets de cette histoire dans nos rues de Paris, et ironie cruelle, au pied des établissements de luxe. </span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Cette famille apparemment immigrée de l'est (Roumaine, Bulgare, Kosovare, allez, trève de pudibonderie) est une des millions de victimes de ce fanatisme euro-américain, drapé de l'épithète mélioratif "libéral". </span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Des choses comme ça à nous faire regretter le "mur de la honte" et le "rideau de fer". </span></div>
<div>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;">Aujourd'hui c'est sont ces plus pauvres de l'est qui dorment dans le froid contre les rideaux (de fer) des magasins et ce sont nos riches murs (de la honte) qui abritent ces pauvres gens.</span></div>
</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-46885382849873487082013-07-19T01:21:00.005+01:002013-07-19T01:21:39.400+01:00Citer Roland Barthes<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="mvm uiStreamAttachments fbMainStreamAttachment" data-ft="{"type":10,"tn":"H"}">
<div class="clearfix photoRedesign">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://fbcdn-sphotos-e-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash4/s403x403/1069839_560169404028809_1675869714_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Écrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre.
La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté.“
Roland Barthes." border="0" class="_46-i img" height="302" src="https://fbcdn-sphotos-e-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash4/s403x403/1069839_560169404028809_1675869714_n.jpg" style="left: -2px; top: 0px;" width="403" /></a> </div>
<br /><br /> <br /><span style="font-size: large;"><i><br />"Écrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre.<br /><br /> La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté." </i><br /> Roland Barthes.</span></div>
</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-37490929876494237742013-07-07T01:24:00.001+01:002013-10-28T19:11:19.584+00:00Superman désenchanté<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Mf0jIJvktmE/Ucn6TEB0UHI/AAAAAAAACyU/ktX_O6OICp8/w506-h748-o/photo.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-Mf0jIJvktmE/Ucn6TEB0UHI/AAAAAAAACyU/ktX_O6OICp8/w506-h748-o/photo.jpg" width="216" /></a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Mf0jIJvktmE/Ucn6TEB0UHI/AAAAAAAACyU/ktX_O6OICp8/w506-h748-o/photo.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Mf0jIJvktmE/Ucn6TEB0UHI/AAAAAAAACyU/ktX_O6OICp8/w506-h748-o/photo.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Mf0jIJvktmE/Ucn6TEB0UHI/AAAAAAAACyU/ktX_O6OICp8/w506-h748-o/photo.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Superman, le film, en 1979 a été pour moi un moment de merveilleux dans ma vie. J'avais tout juste onze ans. Pour le petit garçon que j'étais, qui n'allais pas souvent au cinéma car c'était trop cher, le spectacle de la puissance incarnée, qu'elle soit physique ou spirituelle, qu'elle soit politique, avait quelque chose de fascinant.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Me revoilà donc saisi de nostalgie, car il n'est pas sûr que je fusse motivé à dépenser 10 € 70 cts (pour 68 Francs à l'époque on avait deux albums 33 tours) si je n'avais été autrefois le spectateur ébaubi, pleurant de joie aux exploits humanitaires de Superman, et qui fus bien déçu par ailleurs de savoir qu'il s'appelait en fait Christopher Reeves. Car je croyais à Superman.Tout comme si le Père Noël s'était appelé Bertrand Lajoie. Je pouvais me rappeler toutes les scènes du film tant l'identification avait été forte. Le spectacle de la virilité, façon Casques-bleus, décillaient mes yeux naïfs ; et les américains ont à peu près tous onze ans, de ce point de vue...</div>
<br /><br /><div style="text-align: justify;">
En cet été 2013, je voudrais bien savoir comment un enfant de onze ans peut regarder ce film et s'identifier à ce super-héros, sans être pris des nausées qu'on ressent après une orgie de sucre. La musique du film n'est qu'une bande-son cosmétique à côté de l'orchestre de Williams en 1979. Le scénario s'est voulu novateur du point de vue de la psychologie du protagoniste, un peu plus fouillée que dans l'original. Clark Kent torturé, est conscient de la mission colossale qui pèse sur ses épaules larges et mieux body-buildées que chez le créateur du rôle. </div>
<br /><br /><div style="text-align: justify;">
Le montage résolument moderne, entendez hystérique, avec des effets spéciaux à profusion et une succession de séquences sur les vingt premières minutes du film. Tellement que lorsqu'on arrive sur Terre avec des plans de plus de 3 secondes, on croit respirer à un rythme normal. Le jeu des acteurs millimétrés est clinique. Tant que l'on se demande si ce sont bien des acteurs qui jouent ou des images de synthèse qu'on fait jouer. Tant et tant de travellings et d'effets de profondeur spectaculaires que l'on se demande, au fond, si l'on n'est pas plutôt en train de mater un jeu vidéo... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.zap2it.com/media/photo/2012-02/68246177.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="276" src="http://www.zap2it.com/media/photo/2012-02/68246177.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: right;">
<i><span style="color: #0b5394;">Est-ce encore du cinéma ? (Ai-je l'air d'un vieux con ?)</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà peut-être, hélas, la nouvelle loi du genre contemporain, qui dresse d'abord un film au rang de bonne soupe recyclable pour ses investisseurs financiers. La forme prédomine alors tellement sur le fond et celle-ci est ainsi colorée et mouvementée que l'identification devient impossible. Elle laisse à bonne distance même les plus adhérents, comme moi. Quelle est encore la part du rêve, l'espace du spectateur, le respect de son imagination ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<i><span style="color: #0b5394;">Du fascinant au fascisant</span></i></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sur ce fond inexistant et même régressif, où l'humanité est réduite à dépendre d'un messie pour résoudre ses problèmes de sécurité, j'oserai dire que ce Superman-là, Man of Steel, aux allusions bibliques plus explicites (on adore les vitraux appuyés, derrière le curé, où l'on a loisir de contempler des pans entiers de la vie de Jésus) et à la narration ô combien plus téléologique que l'original, que malgré tous ces efforts d'humanisation du personnage qu'on sent bien, il y a là quelque chose de fascisant sur la forme. Surenchère de démonstrations de puissance, destruction permanente d'un monde qui paraît bien menacé alors que l'Armée et sa capacité technologique y est omniprésente.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le scénario confié à M. Nolan, très en veine en ce moment, ne doit pas être très épais, car les séquences de batailles rangées où les coups et les tirs sont offertes au kilomètre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Umberto Eco a raison de rappeler dans son article "Les forteresses de la solitude"*, que Superman a besoin de temps en temps de se retrouver dans son repaire, revoir les objets témoins de son histoire, un musée personnel de glace où personne ne peut aller. Or, ce temple est immédiatement profané dans le film de Zack Snyder...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le co-protagoniste Général Zod, on le sait depuis la première séquence sur Krypton, est méchant. Il a admiré le père de Kal-el, Jor-el, mais il l'a tué et a été condamné (ce qui est mieux amené que dans le premier film où tout cela restait ésotérique dans la séquence fameuse avec Marlon Brando.) Il fera obstacle aux destinées de Kal-el sur terre, c'est annoncé et on n'est pas surpris. Tout est mâché on vous dit, ne réfléchissez plus. L'obstacle Zod est tragiquement victime de son destin, ou de sa programmation génétique, alors que Superman lui a réussi par l'adoption des terriens qui l'aiment, à dépasser sa destinée première et ses origines ; ça c'est beau, mais il faut gratter. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pessimisme encore car nulle médiation possible avec des extra-terrestres prompts à demander la reddition en guise de bonjour. On comprend vite aussi, à voir la gueule des militaires américains toujours au premier plan, que tous les terrestres ne sont pas non plus extra ! Trève de plaisanterie, dans les dialogues on entend même des refrains tristement célèbres du genre "...pour un seul que tu sauveras, on en tuera des millions...", qui nous les fait entendre comme certains slogans entendus de part et d'autre du Mur de sécurité. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La musique de John Williams en 1979, je le sais aujourd'hui, avait été honteusement pompée sur le "Ainsi parlait Zarathoustra" de Richard Strauss ; mais cela avait un sens plus spirituel, via le surhomme Nietzchéen. Restée célèbre, elle avait laissé une empreinte fort durable dans mon esprit, alors que je ne l'avais entendue qu'une fois. Pas de magnétoscope à cette époque-là ni de B.O disponible dans les bacs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Donc oui, fascisant, ou tout au moins martial et total paranoïde. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'Autre, l'Etranger, l'extra-terrestre, est une menace mortelle qu'il faut anéantir. Un virus. Pas l'ombre d'une quelconque "humanité" ni de lumière dans les yeux des ennemis, à aucun moment, si ce n'est la lumière bleue qui découpe le métal.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bonjour vous, petits enfants qui êtes égarés dans cette salle, préparez-vous à affronter ce monde violent ! Les images et la bande-son, assourdissante, tonitruante, s'il en fallait une, le disent. Rien n'est doux, tout est rapide, le ryhtme est d'enfer. De toute façon, vous êtes habitués...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une chose est sûre, si j'avais vu Man of Steel en 1979, j'aurais fait des cauchemars pour des années.</div>
<br /><br /><i>*Eco : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_du_faux">La Guerre du faux</a>, Grasset, 1985, Livre de poche</i><br /><br /><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
* Je ne saurais trop conseiller aux exploitants de salles de ne pas toujours utiliser leurs amplificateurs à leur maximum, à moins qu'il ne veuillent se spécialiser, dans un futur proche, dans l'accueil des spectateurs malentendants ; et ça, ça ne sera pas de la science-fiction.</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-78997388732892222772013-06-30T21:14:00.000+01:002013-09-20T09:08:03.017+01:00Le temps de l'écriture<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: center;">
<a href="http://www.placedeslibraires.fr/" target="_blank"><span style="color: #0b5394;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><i>Allez acheter vos livres chez votre libraire ! Ou commandez-les désormais sur Place des Libraires</i></span></span></a></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Je fais cette brève note à l'égard des quelques lecteurs
de ce blog. Il y en a, bien que je ne les connaisse pas : tout blog est un
miroir sans tain. La seule trace qu'ils laissent est ce compteur de visites en bas, à gauche. Depuis septembre 2012, 2600 visites. Pas mal pour un blog littéraire sans prétention et sans communication...</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Tout écrivain, qu'il soit en herbe ou confirmé, découvre au fil de la plume sa façon bien personnelle de fonctionner, de se rapporter au temps qui se découpe, comme les choses se construisent chez lui, à son propre insu. C'est ainsi que les périodes d'écriture sont chez moi dépourvues de lectures. Et vice-versa. C'est compartimenté comme ça dans mon esprit et je ne saurais vous expliquer pourquoi. A tel point que je ne peux produire de fiche de lecture en temps d'élaboration littéraire personnelle. C'est bien tout ce que je peux révéler. Je peux vous dire que c'est passionnant, d'écrire. Si j'en dis plus c'en sera fini de mon projet, il tombera en pure poussière de velléité. J'ai su que les peintres avaient ce symptome du dévoilement impossible. Dès que la toile est présentée, le travail s'arrête. Je ne peux donc <span style="color: #990000;">rien dire</span> de mon projet en cours d'écriture.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Je peux en revanche réveler ce qui est abouti.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;">Après le petit "<a href="http://chemindebenoit.blogspot.fr/p/autrefois-outrebois-est-un-recit-que.html" target="_blank">Autrefois Outrebois</a>" disponible <a href="http://www.placedeslibraires.fr/" target="_blank">en librairie</a>, petit récit d'introduction à la littérature et la musique par le retour aux humus des forêts d'antan, je me suis attelé à la construction d'un roman noir, aujourd'hui achevé dans son écriture mais qui n'a pas </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">encore</span> trouvé son éditeur, eh non... </span></span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><span style="color: #741b47; font-family: inherit;">Les Mauves</span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-zbXW-tSzSSk/UjwBD8gU7HI/AAAAAAAABTI/FZDy0FmInK0/s1600/mauvespic.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-zbXW-tSzSSk/UjwBD8gU7HI/AAAAAAAABTI/FZDy0FmInK0/s400/mauvespic.jpg" width="277" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.sacguess.biz/images/sac-guess-121I025-404@3.1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #660000;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><a href="https://docs.google.com/file/d/0BxlalRFEvdBrRVMteFpmbE5NUXM/edit?usp=sharing" target="_blank"></a><a href="http://www.blogger.com/null" target="_blank"><i>J'en donne ici </i></a><a href="http://www.blogger.com/null" target="_blank"><i>un aperçu des </i></a><i><a href="http://www.blogger.com/null" target="_blank">20</a><a href="http://www.blogger.com/null" target="_blank"> </a><a href="http://www.blogger.com/null" target="_blank">premières pages</a></i> </span></span><br />
<span style="color: #741b47;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-family: inherit;">ça pourrait m'éviter d'envoyer un manuscrit lourd, coûteux et chronophage à une éditeur, </span></i></span></span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><span style="color: #741b47;"><span style="font-size: x-small;"><i>en admettant que l'un d'eux vienne lire ce blog, bla bla...</i></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><i><br /></i>
Je vous fais le pitch : </span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #4c1130;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><i>Retour de vacances peu ordinaire : <br />Walter, jeune directeur d'un fonds d'investissement </i></span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #4c1130;"><span style="font-size: large;"><i>et son épouse la jolie Sophie <br />prennent deux individus en stop.</i></span></span><span style="color: #4c1130;"><span style="font-size: large;"><i> </i></span></span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #4c1130;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;"><i>Ils n'auraient jamais dû...</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'enverrai par la Poste ce texte à quelques maisons sérieuses dont je peux déjà révéler le nom :</span></div>
<ul style="text-align: left;">
<li><ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Sabine Wespieser</span></li>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">NIL</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Tristram</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">La Différence</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">JC Lattès</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">La Fosse aux ours</span></li>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;"> L'Arpenteur, Gallimard</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Élan Sud</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Alma éditeur </span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Naïve</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">L'iconoclaste </span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Des vanneaux</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Du Sonneur</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">La Part commune</span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Editions du moteur </span></li>
</ul>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'aurai de leur part une réponse avant le début du mois de septembre 2013 <i>(quoique j'aie dû attendre 19 mois qu'une maison me rende son avis sur un texte, record battu, mais réponse tout de même)</i>. <br /> </span><br />
<i><span style="color: #134f5c;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Le fichier numérique auto-édité :</span></span></i><br />
<br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"> </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;">Concernant les possibilités d'auto-édition sur </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">Amazon KDP</span>, ou d'autres sites (Fnac Kobo, Lulu, etc...) quelques questions se posent : <b>Est-ce que ces sites doivent devenir le receptacle des rebuts ?</b> Combien de maisons d'éditons pourront-elles recycler à l'infini de vieux manuscrits jamais édités, dont les vrais auteurs auront disparus ? Comment justifient-t-ils de leurs ventes réelles et donc des dividendes versées aux auteurs publiés ?</span></span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">De plus, je suis très réticent à l'idée d'offrir mon travail à la plate-forme <span style="background-color: #3d85c6;"><span style="color: #f1c232;">Amazon</span></span> d'auto-édition (KDP). L'attitude peu éthique de fraudeur fiscal patenté de cette société, révélée sur France 2 dans le reportage de juin 2013 d'Elise Lucet consacré aux exemples de fraudeurs fiscaux, m'ayant raidi contre cette méga-société mangeuses de libraires et de recettes fiscales de tous les pays dans lesquelles elle s'installe à coup de subventions. </span><br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><span style="color: #990000;">Amazon court-circuite les circuits traditionnels de distribution du Livre</span>, tout comme elle court-circuite les circuits fiscaux de re-distribution ? Alors court-circuitons les court-circuiteurs... nous sommes consommateurs donc co-responsables de cette situation. En France, cette concurrence déloyale ferme une librairie par mois.</span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /> Préférons-leur le circuit-court, aller en bas de chez soi quand on le peut et si l'on habite la campagne ou la montagne (quelle chance) on peut commander ses livres et disques sur le site <b>Place aux libraires</b> qui fera travailler un libraire qui tient boutique et paie ses impôts, lui ! </span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Bonne lecture, n'hésitez pas à me donner votre premier avis de lecteur face à cette cruelle histoire. Place aux vrais éditeurs <span style="color: #0b5394;"><a href="http://www.placedeslibraires.fr/" target="_blank">et Place aux libraires</a> !</span></span></div>
</li>
</ul>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-72148975518690101412013-05-07T12:58:00.003+01:002013-10-28T19:05:41.359+00:00Pierre Debauche, Maître ès-liberté<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: right;">
<i style="text-align: left;"><span style="font-size: large;">article <a href="http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pierre-debauche-maitre-es-liberte-135486" target="_blank">paru sur Agoravox</a></span></i></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Il y avait urgence pour tous <i>"les anarchistes qui s’inscrivent à une fédération"</i> à venir entendre encore, pour une dernière ou une première fois, la voix de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Debauche">Pierre Debauche</a>
reliée à la terre et accrochée aux étoiles, dans l’enceinte de la salle
du Conservatoire de Paris. Le Maître Daniel Mesguich invite son maître à
lui, pour deux soirées exceptionnelles à renouer avec la lecture mise
en scène de ses œuvres poétiques “<i>exercice ni fait ni à faire, qui consiste à débuter quand on est presque mort”</i>, comme il le dit devant une salle debout. Debauche a toujours eu le triomphe lucide donc modeste.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-yImFgLZEO9M/UYvRvMF64hI/AAAAAAAABNc/tgEglBcUqnU/s1600/Debauche+mai+2013+Paris.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-yImFgLZEO9M/UYvRvMF64hI/AAAAAAAABNc/tgEglBcUqnU/s400/Debauche+mai+2013+Paris.jpg" width="233" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
<span style="font-size: large; text-align: justify;">Signe des temps où nous vivons, hier
soir les promotions 2013 du fameux Conservatoire avaient préféré courir
les castings au lieu de partager ce “<i>hochzeit</i>” ; et Mme La Ministre de
la Culture ne se tenait pas derrière les rideaux, médaille de Commandeur
des Arts et Lettres en main ; ça tombe bien : il s’en fout. Ce débutant
de 83 ans qui s’est échiné tout une vie à trouver de l’argent pour
monter ses pièces, écrit une fin à la Goldoni, éternellement pourchassé
par de noirs créanciers quand d’autres font ripaille, bouffis de leur
ministériel succès.</span><br />
<div class="texte" dir="ltr">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Il a été pour quelque soixante centaines d’acteurs et actrices depuis 50
ans l’éclaireur de leurs débuts, un immense phare dans la mer
quelquefois dé-salée de l’arrogant et miséreux théâtre français, un
connaisseur infini des partitions de la langue et leurs beautés
déclamatoires. Ses mises en scène ont marqué des centaines de milliers
de “<i>vieillards sans courtoisie et fillettes sans chocolat”, </i>spectateurs
de <i>“Ah Dieu que la guerre est Jolie” </i>en 1972 à <i>“Lear”</i> en 2013, du
Théâtre Sorano ou des Amandiers qu’il a fondés, parti sur les routes de
Saint-Jacques avec ses élèves de l’école révolutionnaire de théâtre
d’Agen. Admirateur et ami d’Antoine Vitez, enseignant tour-à-tour au
Conservatoire de Paris et à la Comédie de St-Etienne à l’époque de
Daniel Benoin, je me souviens qu’il nous lisait tous les lundis le
manuscrit de <i>“Flandrin, acteur” </i>la pièce qu’il avait composée
dans le train et créée par Daniel Mesguich à Lille l'année d'après,
belle manière de commencer la semaine ; écoutons plutôt : </span></div>
<blockquote>
<span style="font-size: large;">Je dois interroger pour savoir la coutume</span><br />
<span style="font-size: large;">Ciels, toits, puits, bras, mains, fronts, fruits, voix, cœurs, cris, chants, brumes,</span><br />
<span style="font-size: large;">Secrets qu’il faut fouiller avant d’oser entrer</span><br />
<span style="font-size: large;">Dans l’espace aboli où grogne le sacré.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">Je mets ce vieux costume où des acteurs moururent</span><br />
<span style="font-size: large;">On y plaint des frissons, on y lit des blessures ;</span><br />
<span style="font-size: large;">(...)</span><br />
<span style="font-size: large;">Les anges d’ici-bas sont battus comme plâtre ;</span><br />
<span style="font-size: large;">Quelque chose a blessé la douceur du théâtre ;</span><br />
<span style="font-size: large;">Les acteurs effarés y perdent leur “par cœur”.</span><br />
<span style="font-size: large;">Saisis, les figurants miment d’antiques peurs,</span><br />
<span style="font-size: large;">Se remettent debout pour saluer la foule</span><br />
<span style="font-size: large;">Et chacun dans sa bouche a des larmes qui coulent.</span><br />
<span style="font-size: large;">Vous, pierres du chemin, vous les admirerez.</span><br />
<span style="font-size: large;">Ainsi par dignité, comme eux, vous pleurerez.</span><br />
<span style="font-size: large;">Accourez de partout, voyelles et consonnes,</span><br />
<span style="font-size: large;">Des gosiers déchirés, des gorges qui résonnent,</span><br />
<span style="font-size: large;">Vous, verbes du savoir, inventeurs de l’amour,</span><br />
<span style="font-size: large;">Qui nommez la lumière et la beauté du jour,</span><br />
<span style="font-size: large;">Vous, les seize sons purs des voyelles qui dansent</span><br />
<span style="font-size: large;">En se posant les cris du cœur de notre enfance,</span><br />
<span style="font-size: large;">Voyelles du printemps quand l’hiver se dédit,</span><br />
<span style="font-size: large;">Voyelles du matin quand la nuit s’arrondit,</span><br />
<span style="font-size: large;">Grondez, vibrez, marquez ce monde inhabitable,</span><br />
<span style="font-size: large;">Petit troupeau des A qui trois fois trop aimables</span><br />
<span style="font-size: large;">Feriez croire au bonheur les soirs de pauvreté.</span><br />
<span style="font-size: large;">(...)</span><br />
<span style="font-size: large;">Les écoliers sont ils tous morts à Oradour ?</span><br />
<span style="font-size: large;">Leur œil fut effacé des tableaux noirs du jour</span><br />
<span style="font-size: large;">À vivre et des beautés dont il fallait s’éprendre</span><br />
<span style="font-size: large;">La leçon est finie et “l’instit” est à vendre.</span><br />
<span style="font-size: large;">Bousillés les plumiers, salis les tabliers</span><br />
<span style="font-size: large;">Et les plumes sergent-major dans les charniers.</span><br />
<span style="font-size: large;">(...)</span><br />
<span style="font-size: large;">J’ai fini de jouir, le cheval a henni.</span><br />
<span style="font-size: large;">Merci merci merci, lamma Sabacthani”</span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Larmes dans la salle. Steiner n’aurait pas dit mieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Et ce monument, dont la volonté farouche est celle de ne rester
qu’un homme libre, était là, debout, fragile et nu, mais à la voix de
marbre, comme on l’est bellement à l’arrivée d’un marathon de 70 ans de
théâtre. Avec humour, surprise et colère intacte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Qui est ce Pierre Debauche, disait Mesguich dans la préface aux
Sensations insolentes, “<i>un érudit, un fou, un juif ?</i>”. Cet être
insaisissable et insatiable, comme devaient l’être Maeterlinck ou
Michaux, manque cruellement aux rayons des étagères entre ces deux-là,
lui qui n’a jamais eu les honneurs de la NRF-Gallimard (un oubli éhonté)
n’a que faire des insignes de la république des orgueilleux. Il aura
par trop souvent, et volontiers, affronté les institutions et arpenté
les plateaux avec la dimension intellectuelle d’un Strehler, in situ,
sous les tentures et sur les tréteaux, à la suite de Jean Dasté, présent
dans les diagonales du vide où le théâtre était absent, et pas dans les
dîners en ville ou les “In” d’Avignon, festival chevelu, parvenu et
trop snob à son goût.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-o6f_AdB6q3E/UYjr9OaD4VI/AAAAAAAABNE/EJ2SLRrY5sw/s1600/CONSERVATOIRE+DEBAUCHE+MAI+13.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" height="225" src="http://2.bp.blogspot.com/-o6f_AdB6q3E/UYjr9OaD4VI/AAAAAAAABNE/EJ2SLRrY5sw/s400/CONSERVATOIRE+DEBAUCHE+MAI+13.jpg" width="400" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-size: large;">Conservatoire de Paris, Lundi 6 mai 2013</span></i></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;">Ce médium de l’ombre des désirs de l’acteur est tout sauf un marchand
d’illusions, de ces dictateurs d’opérette libérés par Hollywood, de ces
prétendus génies privatisés qui fleurissent trop souvent dans nos
campagnes et compagnies, non : Tout acteur passé par ses mains savait
les trésors à débusquer dans le petit espace de poésie que les muses ont
malicieusement placé entre intelligence du texte et beauté du geste.
Merci Pierre Debauche, vous êtes, vous avez été et demeurerez un Maître
ès liberté.</span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<i><span style="font-size: large;">Les lundi 6 et mardi 7 mai 2013,<br />
2, bis rue du Conservatoire, Paris IX°,<br />
entrée libre sous réservation.</span></i><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<a href="http://http//theatredujour.fr/"><span style="font-size: large;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Debauche</span></a><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<a href="http://http//theatredujour.fr/"><span style="font-size: large;">http://theatredujour.fr/</span></a><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-size: large;">L'Ecole créée à Agen qu'il dirige depuis 1994 </span><br />
<a href="http://theatredujour.fr/le-theatre-ecole-daquitaine"><span style="font-size: large;">http://theatredujour.fr/le-theatre-ecole-daquitaine</span></a><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<a href="http://www.cnsad.fr/site/page/accueil"><span style="font-size: large;">http://www.cnsad.fr/site/page/accueil</span></a><br />
<br />
<i>Merci aux éditions du tarin d’avoir édité sous forme de trois
petits cahiers données à l’entrée du Conservatoire les 77 poèmes de
Pierre Debauche dits lors de cette soirée.<br />
Merci à Daniel Mesguich.</i><br />
<br /></div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-46422660357492625522013-04-10T15:41:00.001+01:002015-04-02T18:16:01.447+01:00"Gagner sa vie" ou la perdre à la gagner...<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div>
<span style="font-size: large;">L'air que nous respirons est chargé, d'interrogations, d'incertitude. Fabienne Swatly dans <i><span style="color: #990000;">Gagner sa vie</span></i> décrit le monde qui a basculé sous les années 80, </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">les années </span></span>Reagan/Thatcher, </span>sous la forme d'un journal intime littéraire. Ce monde-là décrit par Swatly glorifie </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">l'individu </span>pour mieux l'écraser. Comment se construit la révolte de la narratrice ? Par connaissance de la théorie, par la lecture de Marx et Engels ? Non, par la vie comme elle est.</span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Les terrains de friche seraient les miens : cité du nord, pérégrinations au gré du <span style="color: #990000;">marché du travail </span>(<i>quel terme ! nous rendons-nous bien compte de ce que nous disons ?</i>). Elle verra que ceux qui prêtent leur temps en actions solidaires ou altruistes ne sont pas souvent payés de retour ; à l'usine, où l'on travaille sous les ordres, là où le temps de son corps est donné à la production, on est réglé par un chèque, et pas par la reconnaissance. </span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://lh5.googleusercontent.com/proxy/8uzBDZsVQizqkqoSJJy74YKgguHzyM7w1_4nS8dPi8nULUKNZ1wBPAJUKHT8R5MUxCpALfgVyAwDk3BjfbhArV72-8ElbRGQL4lzPenIV0Q" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" src="https://lh5.googleusercontent.com/proxy/8uzBDZsVQizqkqoSJJy74YKgguHzyM7w1_4nS8dPi8nULUKNZ1wBPAJUKHT8R5MUxCpALfgVyAwDk3BjfbhArV72-8ElbRGQL4lzPenIV0Q" height="400" width="251" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Ainsi, comme par un fait exprès, le livre de Fabienne Swatly de 2006 fait écho à celui de<a href="http://chemindebenoit.blogspot.fr/2013/03/lodeur-des-planches-quand-le-miroir-se.html" target="_blank"> Samira Sedira </a>de 2013, que je viens de refermer. "Gagner sa vie" versus "L'Odeur des planches". Et tous deux sortent gagnants.</span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Là aussi nous assistons à un parcours de vie dont l'auteur n'a retenu que ce qu'il y a de meilleur, biographie de ce qui est subi, écrite tout de même, avec tendresse toujours, de façon touchante souvent, au point qu'on aurait envie de prendre toutes les serveuses, toutes les ouvrières du récit dans les bras. Toutes ces femmes qui gagnent petit, qui gagnent dur. L'écriture de Fabienne Swatly rend amoureux alors qu'elle s'ingénie "<i>trouver les mots qui mettent en colère</i>".</span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<br />
<ul>
<li><span style="font-size: large;">"...c'est quoi comme travail, directeur de prison ?"</span></li>
</ul>
</div>
<div>
<i><span style="font-size: large;"><br /></span></i></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Le récit nous fait entrer par chapitres dans le monde associatif, commercial, industriel, carcéral. Tout sert en effet à une femme de 40 ans aujourd'hui qui a vécu cinq fois ce que vivaient les femmes du XVIII° siècle. </span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">La vie de ceux qui n'ont pas de spécialité est horizontale, riche s'ils ont la jeunesse et la santé pour eux, vide s'ils ne l'ont pas. </span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span><span style="font-size: large;">L'usine ou Pôle emploi prend aux gens ce qu'aucun salaire ne saurait compenser, le temps du corps. Chair dont le thème traverse le texte de part en part, corps souffrant au travail, corps postés, corps blessés, corps enfermés. Ces corps dont parlait Michel Serres dans <a href="http://www.dailymotion.com/video/xbsvbq_la-legende-des-sciences-bruler-1-6_tech&start=97" target="_blank">cet épisode</a> la Légende des Sciences, comparant les peintres au tournant de la révolution industrielle. La vision du corps est idéalisée aujourd'hui que l'on est passé des âges de la Formation à celui de la Transformation puis à celui de l'Information. </span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-je0I4bd_n2Y/UWV5aX2Jq6I/AAAAAAAABKc/2TCO9Q8pCZw/s1600/women+at+work.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-je0I4bd_n2Y/UWV5aX2Jq6I/AAAAAAAABKc/2TCO9Q8pCZw/s400/women+at+work.jpg" height="322" width="400" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">On aurait donc tendance à oublier ce que F. Swatly nous rappelle ici avec une douce force : tout n'a pas la subtilité de l'octet. Il y a une volonté de dissimulation, <span style="color: #990000;">le corps est encore le lieu de la souffrance</span>, les bêtes de somme sont toujours là, et pas qu'elles car il y a bien au moment où nous lisons ces lignes des enfants de 5 ans que l'on glisse par les tuyères des méthaniers pour qu'ils en décrassent les hydro-carbures -à six ans ils sont trop gros- au mépris de leur santé respiratoire, sinon de leur enfance tout entière. Roulons, roulons, c'est aussi au prix de l'asservissement d'autres humains et voilà que le piège se referme sur nous. C'est dire si le prix du litre est bien au-delà de ce qu'il paraît. </span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Voilà comme on peut lire le roman de Fabienne Swatly "Gagner sa vie" ou perdre sa vie à la gagner. L'économie du roman va crescendo, avec une rigueur discrète qui nous emmène du particulier à l'idéal, du quotidien au manifeste, comme si la narratrice se révoltait au fur et à mesure que le texte avance. C'est à mes yeux la réussite de ce texte. </span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-size: large;">Enfin, il faut saluer le beau travail d'édition et d'impression de La fosse aux ours, éditeur rhodanien qui privilégie la découverte de nouveaux talents.</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;"><br /></span><span style="font-size: large;">"Gagner sa vie", de Fabienne Swatly</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">(Coup de talent FNAC, prix Léo Ferré),<a href="http://www.rue-des-livres.fr/editeurs/761/la_fosse_aux_ours.html"> éd. La fosse aux ours</a>.</span></div>
<div>
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
</div>
<!-- Blogger automated replacement: "http://images-onepick-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?container=onepick&gadget=a&rewriteMime=image%2F*&url=http%3A%2F%2Fa134.idata.over-blog.com%2F3%2F90%2F34%2F97%2Fgagner-sa-vie.gif" with "https://lh5.googleusercontent.com/proxy/8uzBDZsVQizqkqoSJJy74YKgguHzyM7w1_4nS8dPi8nULUKNZ1wBPAJUKHT8R5MUxCpALfgVyAwDk3BjfbhArV72-8ElbRGQL4lzPenIV0Q" -->Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5771190758435896852.post-563082360775475422013-03-28T17:06:00.000+00:002015-04-02T18:26:02.789+01:00L'Odeur des planches. Quand le miroir se dérobe...<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-size: large; text-align: justify;">Ç'aurait pu être un roman, bien que récit. Un récit romanesque bien que témoignage biographique. Ç'aurait pu être un récit du désœuvrement, soulignant le cliché du comédien Sans-Théâtre-Fixe et sa déréalisation ; comme il y a des souffrances d'auteur sans éditeur.</span><span style="font-size: large;"></span><br />
<span style="font-size: large; text-align: justify;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-xxZ5x78XLwI/UTmGCqNkNII/AAAAAAAAJ3I/cZuCFUmxH1M/s320/l%27odeur+des+planches.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-xxZ5x78XLwI/UTmGCqNkNII/AAAAAAAAJ3I/cZuCFUmxH1M/s320/l'odeur+des+planches.jpg" height="320" width="219" /></a></div>
<span style="font-size: large; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="font-size: large; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="font-size: large; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="font-size: large; text-align: justify;">Ç'aurait pu être le roman de l'effacement, de la dilution de l'artiste. Cela a même à voir avec la notion de gâchis que j'abordais dans </span><a href="http://chemindebenoit.blogspot.fr/2013/02/lhomme-aux-mains-rongees.html" style="font-size: x-large; text-align: justify;">mon précédent billet</a><span style="font-size: large; text-align: justify;">. Dilution dans le marché spéculatif des agences artistiques, de l'actrice qui pousse un jour, totalement solubilisée, lessivée, la porte d'autres agences, d'intérim.</span><br />
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Mais c'est plus que ça. Le cœur du récit de Samira Sedira est là, page 48, où l'artiste portraiturée en femme de ménage évoque sa disparition devant les miroirs qu'elle astique. C'est bien <i><span style="color: #990000;">d'identité</span></i> dont ce livre parle et de souffrances. Et avec légèreté s'il-vous-plaît, ce qui est d'une élégance bien venue tant le sujet est difficile (on pense au récent film Les Tribulations d'une caissière).</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Identité sociale d'abord d'une actrice, dont toutes les infrastructures publiques de la collectivité avaient investi dans sa formation. Identité nationale d'une petite Oranaise arrachée comme tant d'autres qui furent attirés par le mirage français de la croissance glorieuse, en serviteurs du rêve de l'exil pour ceux qui restaient, artisans de leur propre engloutissement dans la bouche de Baal. Ils transmettaient à leurs enfants turbulents et joyeux l'espoir d'un mieux-disant matériel. Aujourd'hui ce sont des européens qui partent vivre en Algérie, 40 ans après...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">La narratrice prend conscience avec la voix intérieure de l'écrivain, <i>devant son fils qui la regarde frotter en dessinant</i>, que cette idée de progrès indéfini a disparu ; que les enfants d'aujourd'hui, qu'ils soient immigrés ou non, ne vivront ni mieux, ni plus vieux, que leurs parents.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Cette douleur qui traverse tout le corps social lui donne des douleurs dans les os. Bien sûr pas tout le corps social, pas les gens qui l'engagent comme domestique.* Elle prend conscience à quarante ans de ce paradoxe que ne connaissent pas tous les comédiens, et surtout pas leurs élites : <span style="color: #990000;"><i>plus un travail est mal payé plus il coûte</i></span>. Il faut être allé bosser au Mc Do ou dans des chiottes pour le savoir. Les reins brisés, les jambes fourbues, ce sont d'autres douleurs que celles endurées en plateau qu'éprouvera Samira. Il n' y a pas de métier facile. Mais tous ceux qui sont descendus de cheval se sont souvenus ce que valait une heure de travail : 9 € 40 brut.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ce qui frappe à la lecture de Samira Sedira, c'est l'absence de commentaire sur soi-même, ou d'explication. C'est pourquoi on est plus dans l'écriture littéraire (quasi cinématographique) que dans le témoignage. Il y a du sens artistique dans la forme lorsqu'on passe, par exemple, du plateau d'un théâtre national à une chiotte (vous me direz que, des fois, franchement, c'est sans transition. On ne fait pas toujours la différence, en effet...). <span style="color: #990000;">Samira Sedira a une écriture qui parle à l'oreille et aux tripes, privilège de ceux qui savent écrire.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est un livre d'une impudeur saine et courageuse. Le renoncement forcé à la scène et son artisanat pour le chemin balisé et mécanisé des trains de banlieue et des chiffons, est d'autant plus frappant que l'auteur incarne ce paradoxe contemporain : l'extrême fragilité de l'extrême compétence. Fragilité du seul capital qui ne produit pas de désastre, le patrimoine intellectuel, le talent. Mais qui prête à rire n'est pas souvent remboursé, disait le poète inspiré.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parce que les artistes et toutes les personnes actives sont plongés dans un bain bouillant appelé "marché du travail" qu'il y a, nécessairement, des rebuts humain, du gâchis. Et cela finit de ne plus choquer personne. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /><span style="color: #990000;">
Sans jamais avoir l'air d'un manifeste</span>, le livre de Samira nous emmène dans le quotidien digne, ô combien sensible, de sa petite vie qui est belle, qui sent les effluves du bord de mer, l'odeur des planches.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
Or, ce livre en est bien un.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Sa facture est celle d'un récit intérieur et émouvant, où Samira ne peut masquer la température de sa révolte ; celle-là même qui produit les plus beaux fruits quand elle ne se fracasse pas sur les murs des commissariats. À frotter avec des produits chimiques on perd quelquefois la vue. L'art nous rend cette vue. Et si l'odeur des planches, elle, a disparu, n'ont pas disparu les espoirs de revanche, les rêves de naissance et de renaissance. Cet ouvrage en est peut-être le signe.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #990000; font-size: large;"><i>"Quand on me demande quelle est ma profession, je réponds tout en ayant l'impression d'usurper l'identité d'une autre que je suis comédienne. Le charme opère immédiatement, </i></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #990000; font-size: large;"><i>Ah quel beau métier ! Et dans quoi jouez-vous en ce moment ? </i></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #990000; font-size: large;"><i>Silence. </i></span><i style="color: #990000; font-size: x-large;">Grand trouble sidéré." (p. 116)</i></div>
<span style="font-size: large;"><br />
<br />
</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" src="http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2013/03/24/4596321/P3230553.JPG" height="240" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="320" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Samira Sedira. Salon du Livre 2013. France-Culture.</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394; font-size: large;">Maintenant, il faut que je sois honnête avec le lecteur. Je ne suis pas un lecteur indifférent de Samira Sedira, car je l'ai connue naguère, alors que nous avions vingt ans, à l'Ecole de la Comédie de St Etienne, en 1989-90, époque à nulle autre pareille. Nous entrions pour deux ans dans cette fantastique école professionnelle de théâtre, nous assistions au premier Festival de la Convention Théâtrale Européenne et </span><span style="color: #0b5394; font-size: large;">ce,</span><span style="color: #0b5394; font-size: large;"> pendant que le mur de Berlin tombait. Ça laisse quelques traces.</span><br />
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="p1">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Je me souviens d'une comédienne malicieuse, un brin moqueuse comme j'étais un brin timide, et que je n'ai jamais pu rencontrer réellement. Elle n'est pas devenue une amie, parce qu'on ne se connaissait pas et qu'il y avait sûrement beaucoup de malentendus. Par la suite, nos parcours furent très dissemblables, quoique l'issue actuelle plus semblable. Nous ne jouons plus, nous écrivons. Comme nos camarades de promo </span><a href="http://www.latelierdugrandtetras.fr/auteurs.php?select=10" style="font-family: inherit; font-size: x-large;"><span class="s1">Laura Desprein</span></a><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;">, Sophie Lannefranque, Renaud <span style="font-family: inherit;">Lebas et récemment </span><span style="font-family: inherit;">Fabrice Talon.</span></span></span><span style="font-family: inherit; font-size: large;"> Nous essayons <span style="font-family: inherit;">de tenir un peu <span style="font-family: inherit;">mieux les rênes de</span></span> nos destinées que n'en laisse espérer la condition d'acteur aujourd'hui.</span></div>
<div class="p4">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><span class="s2"><br />
</span>Les femmes dont elle parle, Samira, je les connaissais aussi<span style="font-family: inherit;">. E</span>lles habitaient en bas de chez moi. J'allais en nourrice chez elles à cette époque où je ne faisais pas encore de théâtre, ni ne savait que ça existait le théâtre, ni encore moins la littérature dans ce quartier où les flics ne vont même plus aujourd'hui. Mais Samira ne tombe à aucun moment dans cet écueil des excuses un peu vite invoquées, et il faut lui en être reconnaissant.</span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'ai bien connu comme elle, et peut-être à un point plus avancé encore, le déclassement, l'exclusion sociale. Comédien devenu "<i>has been</i>" au lendemain d'avoir été un "<i>espoir</i>" <span style="color: #990000;">et encore, même pas</span>. Au lendemain de <i><span style="color: #990000;">rien</span></i>, sans transition ou presque. Samira Sedira a eu un parcours d'actrice au théâtre et pas des moindres. </span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'ai connu pareil déclassement plus tard vers trente ans, avec l'impossible excuse avancée par certains d'aucune discrimination basée sur mes origines. Le livre de <span class="s3">Samira Sedira -et c'est agréable- ne tombe pas dans cet écueil, cette facilité</span>. Je ne pourrais m'appuyer sur une gloriole passée, même fugace. Samira Sedira le fait par touches, avec modestie, ce qui fournit un contraste aveuglant à la photo qu'elle fait. </span></div>
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br />
Non, pour ma part, rien ou presque de spectaculaire. La discrimination sociale n'a pas de couleur, l'absence de réseau social des parents est un vrai handicap, <span class="s3">l'absence des minimums de moyens matériels</span> permettant à un jeune artiste de s'installer quelque part... tout cela agit aussi sûrement et avec autant de nuisance des deux côtés de la Méditerranée.</span></div>
<div class="p2">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">Il y a une aristocratie du milieu théâtral et celle-ci n'aime pas beaucoup qu'on la nomme ni qu'on la combatte. Appelons cela "l'ar<span style="font-family: inherit;">T</span>istocratie". Mon parcours chaotique que je n'ai pas eu le talent de faire publier gênerait assez aux entournures si je le publiais, car il ne prêterait pas non plus le flanc à ce constat des discriminations racistes au déclassement. </span><br />
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J'ai, pour la coterie des petits pourfendeurs d'injustice, de rédhibitoires défauts qui ne font pas d'étincelles : picard, aux origines cathos... rien quoi... aucune aspérité particulière où accrocher une mauvaise conscience coloniale encore vivace. Et puis surtout, j'étais sûrement l'incarnation d'une discrimination plus taboue encore mais non moins cinglante que le racisme : <span class="s3">l'origine socio-économique</span>.</span></div>
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><span class="s4"><br />
</span>Samira Sedira et moi étions tous deux jeunes acteurs issus tous deux des quartiers populaires, où elle avait appris de son côté à avoir peur de la Police et de mon côté à avoir peur des Algériens. Il devait m'en rester quelque chose quand je n'avais que 20 ans. Ceux-là, nombreux dans nos classes de fils d'ouvriers, nous voyaient comme des maîtres, des riches, des dominants, parce que nous étions nés Français en France de parents Français. À Amiens, en 1976, ça ne faisait que 14 ans que cette guerre était finie et les esprits étaient encore échauffés, à juste titre... <br />Nos parents respectifs travaillaient dans les mêmes usines au coude-à-coude mais nous nous faisions copieusement insulter de "<i>poules mouillées</i>", des "<i>sales français</i>", et ceci tous les jours<span style="font-family: inherit;"> !</span> (cf. p. 98, une des plus belles). On se sentait menacé de rentrer le soir avec un gnon, de se faire déculotter en public, ou se faire crever les bouteilles de lait que nos parents nous envoyaient chercher. C'était usant.</span></div>
<br />
<div class="p3">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><br />
Je sais donc ce qu'est la bêtise du racisme, et la colère des adultes répétées par des enfants ignorants les causes sociales et historiques d<span style="font-family: inherit;">u<span style="font-family: inherit;">es à </span></span>un siècle d'occupation de l'Algérie par la France. Cette précision est totalement hors-sujet par rapport à son livre, mais on n'a pas tous les jours l'occasion de lire le premier livre très réussi d'une camarade.</span></div>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span>
<span style="color: #0b5394; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-size: large;">* L'Observatoire des inégalités en 2012 : 37% des jeunes d'origine étrangère sont au chômage de longue durée, alors que leurs parents travaillaient tous.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: x-large;"><a href="http://www.decitre.fr/livres/l-odeur-des-planches-9782812604898.html" target="_blank">L'Odeur des planches</a> de Samira Sedira, </span><br />
<span style="font-size: x-large;">Ed. La Brune au rouergue 135 pages. 2013</span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
Ben Ouar y Villónhttp://www.blogger.com/profile/06429878317039345946noreply@blogger.com0